Le pas de Merlin, tome 2 : Brocéliande
de Jean-Louis Fetjaine

critiqué par Folfaerie, le 30 mai 2004
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Myrddin, l'âme de Brocéliande
Sortie il y a une quinzaine de jours et impatiemment attendue, cette suite du Pas de Merlin m'a cependant laissée sur ma faim bien que j'ai pris beaucoup de plaisir à sa lecture.

Nous avions laissé Merlin après cette terrible nuit de Samain, durant laquelle les cheveux de l'homme-enfant ont blanchi d'un coup, lui conférant cet air étrange qui le fait craindre. Il n'est plus Merlin le Barde, mais le Nécromant, plus que jamais fils du diable pour tous ceux qui croisent sa route, et dont les nouveaux pouvoirs sèment l'effroi.
Accompagné du fidèle Blaise, Merlin entame son périple pour rejoindre son véritable peuple : les elfes de Brocéliande. Il connaitra une brève période de paix et de bonheur au sein de cette mystérieuse forêt avant de devoir se mêler à nouveau aux hommes, pour tenter de sauver son fils.
La Bretagne est à feu et à sang. Tandis que les Bretons, le roi Ryderc en tête, affrontent les Pictes, les Angles et les Saxons, que les alliances se font et se défont, Merlin tente de récupérer le torque, symbole et cause de ces conflits. Mais le destin du Nécromant est scellé, et même les elfes ne pourront le sauver.

Comme d'habitude, l'histoire, l'atmosphère et les batailles constituent les points forts du roman, et Fetjaine sait restituer cette furieuse époque avec talent et enthousiasme. Ce qui me gêne un peu, c'est d'avoir voulu donner cette dimension humaine et historique à Merlin, en introduisant malgré tout l'élément de féérie symbolisé par les Elfes. Car du coup, la fin, trop prosaique, ne m'a pas vraiment convaincue. Reste évidemment la personnalité de Merlin, qui m'a enchantée, à la fois fragile et cruel, amer mais encore confiant. Une autre facette de l'Enchanteur qui est loin d'être la moins intéressante. J'ai également apprécié la grande idée du roman, gommer la légende qui veut que le mage soit le fils du diable, pour laisser la place aux elfes, symboles du monde paien. L'Enchanteur, écartelé entre ces deux mondes, n'en est que plus fascinant.