Une forêt de laine et d'acier
de Natsu Miyashita

critiqué par Saint Jean-Baptiste, le 3 novembre 2018
(Ottignies - 88 ans)


La note:  étoiles
Au service de la musique
Ce livre raconte le parcours d’un jeune garçon qui s’est mis à l’école d’un maître pour apprendre à accorder les pianos.
C’est raconté à la première personne. Souvent, en accordant les pianos, le jeune apprenti se remémore ses randonnées en forêt quand il était enfant, ce qui justifie le titre du livre et donne au récit une allure assez intimiste.
Ça se passe au Japon mais ça pourrait se passer n’importe où.
Le narrateur nous raconte ses visites chez les possesseurs de piano. Il nous parle de leurs exigences et de leurs caprices en termes toujours très mesurés. C’est amusant à lire mais je n’ai pas été passionné. Beaucoup de détails techniques m’ont échappé sans toutefois contrarier ma lecture. Peut-être que les pianistes chevronnés y trouveront plus d’intérêt.

Ce livre a été finaliste du prix Naoki et a remporté le prix des Libraires au Japon, où il s’est déjà vendu à plus de 500.000 exemplaires avant d’être traduit dans plusieurs langues.
fa sol la si do 8 étoiles

Quel étrange petit roman, qui fascine et intrigue à la fois ! Si comme moi vous ne connaissez rien, mais vraiment rien au métier d’accordeur de pianos, vous serez surpris par les mille et une facettes de ce métier rare, souvent réservé aux personnes dotées de naissance d’une oreille absolue, le Graal de la musique. Et pourtant Tomura, le jeune héros et narrateur de ce récit, petit paysan des montagnes de l’île d’Hokkaido, n’a pas d’oreille et aucun bagage musical. Peu sûr de lui, ne se trouvant aucun don ni aucune qualité particulière, la rencontre inattendue avec Mr Isadori, marchand de musique et accordeur chevronné, va bouleverser sa vie. Il apprendra le métier dans une école spécialisée, toujours sans rien connaître de la musique mais avec une science des sons bien à lui, se fera embaucher par son mentor et deviendra à son tour en peu d’années maître en la matière. Un roman initiatique, empreint de la poésie inhérente à la littérature japonaise, mêlant le murmure de la forêt aux sonorités feutrées du piano. Le charme opère mais on reste quand même dubitatif quant à la véracité des considérations techniques très complexes que l’auteure a tenu à nous faire partager.

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 75 ans - 7 décembre 2022


Pas très prenant 6 étoiles

Je ne reviendrai pas sur l'histoire rapportée par la critique principale. Nous suivons le parcours du narrateur dans l'apprentissage de l'art de son métier. Je n'ai pas été happé ni touché par ce parcours. C'est intéressant d'entrer dans le monde de la musique et du piano en général du côté "off", celui des accordeurs. J'avoue toutefois ne pas être très sensible à la question...
Je ne sais pas non plus ce qu'il reste du côté "poétique" de l'ouvrage après le passage à la moulinette de la traduction.

Cecezi - Bourg-en-Bresse - 43 ans - 26 mai 2022