Les rêveurs
de Isabelle Carré

critiqué par Alma, le 9 avril 2018
( - - ans)


La note:  étoiles
On ne réussit bien que ses rêves
Le public connaît la comédienne Isabelle Carré, ses films, ses rôles, mais ne connaît pas la femme.

Roman-confession, LES RÊVEURS révèle les stigmates laissées par un microcosme familial dysfonctionnel et qui ont entraîné chez elle le choix d'une activité artistique. Une enfance douloureuse marquée par la solitude, l'angoisse, au sein d'une famille soixante-huitarde non conventionnelle brisée par le coming-out du père, qui déclarait « On ne réussit bien que ses rêves »,

Bâti autour de ce thème,comme le connote le titre, le rêve devint vite une échappatoire, la création d'un monde imaginaire, une compensation. Plus tard, à défaut de la danse; le théâtre, le cinéma, lui offriront un cadre, lui permettront de s'intégrer à une équipe, d'incarner d'autres destins. A présent, l'écriture lui offre une autre chance, celle d'une rencontre avec un nouveau public, celle aussi d'exorciser ses blessures.

Un récit sobre, au ton juste, sans pathos, qui sait aussi, parmi les épisodes de détresse, restituer les petits bonheurs de l'enfance et qui par des allusions aux mœurs, à la musique, au cinéma, recrée l'atmosphère des années 70.
Bof, Pas trop compris l'intérêt de ce "Roman autobiographique" 4 étoiles

"Les rêveurs" d'Isabelle Carré ( 304p)
Ed. Grasset.

Bonjour les fous de lectures…..
Alors…..
Autant j'apprécie l'actrice, autant cette lecture m'a ennuyée et, je referme le livre fort perplexe!
Pour commencer, je n'ai pas bien compris la dénomination "Roman autobiographique" , alors qu'il est clair que ce récit est l'histoire de l'enfance et de l'adolescence de l'actrice au sein de sa famille assez "bizarre", à la fois marginale et fragile.
Ensuite, le récit est certes touchant mais surtout soporifique et assez brouillon (absence totale de chronologie) et on s'ennuie très vite malgré l'écriture fluide.
Donc Isabelle Carré nous dévoile sa famille le long de ces 300 pages.
Une mère dépressive d'origine aristo.
Un père gay
Une adolescence fragile avec tentatives de suicide et séjour en HP.
Le théâtre comme porte de secours.
Ce livre a peut-être servi de thérapie pour l'actrice mais est loin de m'avoir convaincue.
Quel était, en fait, le sens de sa démarche ?
Madame, continuez à jouer sur scène ou au cinéma, cela vous sied tellement mieux

Faby de Caparica - - 62 ans - 8 octobre 2019


Rêves et douleurs d'enfance 8 étoiles

Cette autobiographie de jeunesse retrace les charmes et difficultés de grandir dans une famille recomposée et rêveuse, mais regroupant surtout des parents connaissant des difficultés à faire face aux contraintes de l'existence et, par voie de conséquence, aux obligations familiales. Il s'en est ensuivi des incidents d'une assez grande gravité, que la jeune fille a su surmonter pour ensuite construite une carrière et une vie propre.
Ces événements rudes sont relatés de façon assez poétique, ce qui évite fort pertinemment de tomber dans le voyeurisme, donne de l'espoir et des pistes pour se sortir de pareilles passes. Ce n'est pas vain.

Veneziano - Paris - 46 ans - 21 juillet 2019