Une réussite dans ce roman : la quatrième de couverture ; l'accroche m'a bien trompé. Trop forts ces rédacteurs.
Apparemment ce sont les seuls qui font leur job dans l'édition. On ne peut pas en dire autant des relecteurs : que de fautes d'orthographe et d'erreurs typographiques !! Et pourtant, ce n'est pas la complexité du vocabulaire de fond de cours de récré d'école de journaliZme employé par l'auteur, plutôt réduit et empreint de nombreux mésusages et psittacismes du moment (on ne parle pas, discute pas, converse pas : on "échange" !). Étonnant que je n'ai noté aucun "du coup"; ni "en même temps" !
Côté style : c'est mou et lent, sans dynamisme aucun, et très dilué : que de passages inutiles, heureusement vite lus en diagonale.
L'intrigue est abracadabrantesque ! Les personnages sont stéréotypés et fortement manichéens. Le lecteur sait tout de suite qui sont les bons et les méchants ! Le tout baigne dans les clichés (et hop je te sors un indice important de mon chapeau claque ; ah, l'intervention des pseudo-Dupont/Dupond ! , etc.) et l'approximation (David Niven n'est pas Américain, mais Britannique, de parents Anglais et Français ; le problème syrien n'est pas principalement religieux ; etc.).
Quant au comment du pourquoi de toute cette affaire aussi tarabiscotée qu'improbable, expliqué par le méchant méchant à son complice moribond lors du grand soliloque du chapitre 98, c'est tout bonnement risible. "[…] le monde se perd en hypothèses les plus folles à propos de la disparition inexpliquée de cet homme (Glenn Miller NDR) depuis bientôt trois quarts de siècle […]" (p.485, Livre de poche). Euh vraiment ?! Le monde entier ???!!! Tout cela baignant dans le complotisme d'état balourd (attention la CIA est partout !).
Donc, conclusion de Tanneguy avalisée : Nous ne sommes pas obligés de suivre l'auteur dans ce bourbier (même si on ne porte pas de Gucci aux pieds !)
Mais alors, pourquoi 3 étoiles et demi ?! Une seule, c'est déjà bien payé !
Homo.Libris - Paris - 59 ans - 18 avril 2021 |