A Silent Voice Vol.1
de Yoshitoki Ōima

critiqué par Septularisen, le 2 avril 2018
( - - ans)


La note:  étoiles
LA FORME DE LA VOIX
Shoya Ishida, est un jeune homme immature et un peu casse-cou. Cancre de sa classe, bagarreur, grande gueule, il passe le plus clair de son temps à manger, joueur aux jeux vidéo, lancer des défis ridicules à ses rares amis et surtout s’ennuyer.

Quand Shoko Nishimiya rejoint sa classe de CM2, il trouve là une nouvelle occasion de «s’amuser». En effet Shoko est atteinte de surdité et même équipée de son appareil auditif, elle peine à suivre les conversations et à comprendre ce qui se passe autour d’elle.
Bien malgré elle, elle va très vite devenir le souffre-douleur se sa classe, qui lui reproche tous les problèmes qui arrivent. Il n’en faut pas plus pour Shoya qui se déchaîne sur la jeune fille, persécutions, brimades, agressions psychologiques puis physiques, tout y passe…

Mais, suite à une plainte de la famille de Shoko, le directeur de l’école intervient et cherche un responsable. Toute la classe, qui pourtant ne manquait pas une occasion «d’ennuyer» Shoko, va se retourner contre Shoya et le désigner comme seul responsable.

Du jour au lendemain sa vie bascule et devient un enfer…

Ceux qui me connaissent et suivent régulièrement mes critiques BD, savent que je suis plutôt un adepte de la grande BD de grands scénaristes et dessinateurs. Dès lors m’atteler à la critique d’un manga, même aussi célèbre et connu que celui-ci n’est pas pour moi une chose naturelle, et je dois avouer m’être surpris moi-même plusieurs fois à me demander si je devais poursuivre, et aussi l’utilité de faire une critique ? Mais passée une première hésitation, je me suis dit que je n’allais pas perdre l’occasion de faire un résumé d’un des mangas les plus connus et les plus récompensés à travers le monde.

Les dessins sont ceux typiques d’un manga. On se demande parfois s'ils sont vraiment finis et s'il est normal que la coiffure du héros principal ressemble à ce point à celle d’un «Super Sayïen» ? Le bon et le moins bon alternent régulièrement. Certains gros plans sont d’une beauté stupéfiante, mais dans certaines vues même les personnages secondaires, pourtant très proches de l’action, n’ont pas le visage dessiné… L’usage du noir et blanc ne rend pas toujours la lecture facile. Les cases minuscules et les caractères des phylactères encore plus petits non plus d’ailleurs.

Le point fort de ce manga réside dans son scénario très original, qui n’hésite pas à aborder le thème du handicap dans notre monde ultra-compétitif, mais aussi de la différence, et du rapport à l’autre. Excusez du peu, mais il faut oser…
Si le traitement de ce premier tome laisse un peu à désirer, il ne se passe p. ex absolument rien les 50 premières pages, l’auteur nous introduit - en nous la distillant par de toutes petites touches -, la psychologie, très fouillée je dois dire, des deux personnages principaux. Malheureusement c’est au détriment des personnages secondaires dont on ne sait pas grand-chose, les mères de Shoko et de Shoya p. ex.

Je termine donc, vous l’aurez compris, sur une impression plus que mitigée, je comprends qu’il ne s’agit ici que d’une longue (trop longue ?), introduction et que de ce fait je ne pourrais avoir une impression correcte de ce manga qu’une fois l’histoire véritablement commencée … Je vais donc volontiers laisser une seconde chance à Mme. Yoshitoki OIMA (*1989), de me prouver que sa réputation internationale est bien justifiée…