Foujita - Peindre dans les années folles
de Collectif

critiqué par Veneziano, le 2 avril 2018
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Un Japonais dans le Paris foisonnant des années 1920
S'il fut une mode extrême-orientale dans l'art occidental au début du XXème siècle, comme en témoigna l'existence du mouvement des Nabis, l'inverse fut également vrai, notamment avec l'effervescence de l'impressionnisme et de la bousculade de la recherche de nouveaux mouvements et styles picturaux. Ce fut également la vie foisonnante du Paris des Années folles, en sus de cette recherche perpétuelle de créativité, qui fit venir Léonard Foujita en France. Ce Japonais, passionné par l'esprit français de l'époque, a voulu s'y imposer comme le premier peintre parisien. Avoir du talent ne suffisant plus, il s'est décidé de se constituer un réseau, comme un style personnel et un personnage qui le feraient connaître de l'intelligentsia et du grand public.
Son oeuvre est marquée par les réflexions, marches solitaires et paysages, les autoportraits, les portraits de nus, souvent féminins, et de lutteurs, avant de venir à de grandes fresques décoratives sur commandes. Son style est très léché, il y a voulu s'initier à l'huile, procédé peu pratiqué dans son Japon natal et a fait alterner austérité des tons et jovialité des sujets.
Cet ouvrage retrace l'exposition temporaire consacrée à l'artiste au Musée Maillol - Fondation Dina Vierny. Aussi existe-t-il une Fondation Foujita, dont les Apprentis d'Auteuil sont héritiers des droits moraux et patrimoniaux. Par l'esprit d'une époque et de l'un de ses éléments originaux, ce livre est intéressant.