Cocktail toxique: Comment les perturbateurs endocriniens empoisonnent notre cerveau
de Barbara Demeneix

critiqué par Colen8, le 9 février 2018
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Vers le sous-développement fœtal irréversible du cerveau
Parmi les glandes endocrines la thyroïde joue un rôle majeur. Son fonctionnement dépend de la juste quantité d’iode, ni trop, ni trop peu. La structure chimique multivalente de l’iode le rend facilement remplaçable par des éléments de même valence du tableau périodique de Mendeleïev(1), éléments très prisés de l’industrie chimique. Leur pouvoir toxique vient de ce qu’ils parviennent à leurrer l’iode thyroïdien, puis à se répandre dans tout l’organisme. Les femmes en âge de procréer exposées à l’hypothyroïdie font courir un risque de retard mental à l’enfant à naître qui non seulement perdurera toute la vie, mais sera peut-être transmis à sa descendance. Les troubles du spectre autistique (TSA) et ceux du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) dont la prévalence chez les enfants est exponentielle sont en passe d’amorcer une régression irréversible du développement humain.
Les médias alertent sur la toxicité des perturbateurs endocriniens depuis des décennies de concert avec les associations de protection du consommateur, de protection de l’environnement et de la biodiversité. Rien n’y fait ou trop peu face au pouvoir des lobbyies industriels pour retarder au maximum les réglementations restrictives à leur égard, en instillant le doute selon les mêmes procédés depuis les années 1950. Le constat est plus qu’alarmant en terme de coût économique pour la collectivité et surtout de menaces pour la santé publique : réduction du facteur général d’intelligence, de l’espérance de vie en bonne santé, baisse de la fertilité, prévalence accrue des maladies neurodégénératives, métaboliques, auto-immunes et des cancers.
C’est ce qu’explique clairement Barbara Demeneix, endocrinologue et chercheuse mondialement reconnue, avec une argumentation solide en termes scientifiques, médicaux et économiques, qui hélas n’a pas encore suffi à convaincre les dirigeants politiques.
(1) Notamment brome, chlore, fluor massivement présents dans la chaîne alimentaire et les produits domestiques à travers les composés polybromés, polychlorés, perfluorés, etc. A côté en existent des dizaines de milliers d’autres dont ni la nocivité intrinsèque ni le cumul combiné dans l’organisme n’ont jamais été mesurés.