Le syndrome de l'autruche : Pourquoi notre cerveau veut ignorer le changement climatique
de George Marshall

critiqué par Colen8, le 6 février 2018
( - 83 ans)


La note:  étoiles
Dans la tête des climato-sceptiques de tous bords
« Dans le doute abstiens-toi », ce vieux dicton est au cœur de l’argumentation puissante des sceptiques en général face à une menace indirecte à échéance lointaine, en l’occurrence celle du changement climatique. Les neurosciences ont rejoint le bon sens populaire en identifiant toutes sortes de biais cognitifs qui privilégient la composante émotionnelle du cerveau à sa composante rationnelle. Assénées depuis des décennies par les experts du GIEC(1) dans moult rapports et conférences, les données scientifiques chaque fois plus précises ne parviennent pas à convaincre les lobbies conservateurs américains et l’actuel Président Trump de renoncer à l’exploitation des combustibles fossiles, lobbies réfugiés dans le déni absolu face aux catastrophes naturelles qui se déchaînent sous leurs yeux mêmes y compris chez eux. Comme brandir les risques encourus par l’humanité d’ici quelques générations n’aide pas les dirigeants politiques à enclencher les actions correctrices nécessaires au bien commun cet ancien militant britannique de Greenpeace a pris son bâton de pèlerin. Après une vaste enquête menée principalement aux Etats-Unis il en arrive à ce conseil inattendu : apprendre tout d’abord des grandes religions qui perdurent depuis des milliers d’années comment elles s’y sont prises pour entretenir des croyances aussi fortes dans l’esprit de leurs adeptes, ensuite envelopper de valeurs sacrées les discours des climatologues et des écologistes pour mieux les faire accepter par l’ensemble de leurs opposants.
(1) Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat œuvrant depuis 1988 sous l’égide des Nations Unies.