Toxique
de Niko Tackian

critiqué par Killing79, le 30 janvier 2018
(Chamalieres - 45 ans)


La note:  étoiles
Flic charismatique
Présentation de l'éditeur
Janvier 2016. La directrice d’une école maternelle de la banlieue parisienne est retrouvée morte dans son bureau. Dans ce Paris meurtri par les attentats de l’hiver, le sujet des écoles est très sensible. La Crim dépêche donc Tomar Khan, un des meilleurs flics de la Crim, surnommé le Pitbull, connu pour être pointilleux sur les violences faites aux femmes. À première vue, l’affaire est simple. « Dans vingt-quatre heures elle est pliée », dit même l’un des premiers enquêteurs. Mais les nombreux démons qui hantent Tomar ont au moins un avantage : il a développé un instinct imparable pour déceler une histoire beaucoup plus compliquée qu’il n’y paraît.


Mon avis: Nicko Tackian écrit des romans depuis quelques années, mais c’est surtout grâce à « Toxique » qu’il s’est fait remarquer dans le monde du polar français et que la blogosphère a commencé à s’intéresser à lui. Recommandé par un grand nombre, ce livre me faisait de l’œil depuis un moment.

Dès les premières pages, la plume simple de l’auteur vous promet une lecture fluide et sans contraintes. On est tout de suite dans le cœur de l’action. Les évènements sont racontés en suivant plusieurs angles de vue. Le lecteur est omniscient et connaît toutes les pensées des deux camps. On sait donc tout des enquêteurs et de la meurtrière. Les éléments de l’enquête s’enrichissent au fil du livre. Et en connaissant la coupable dès le début, il ne faut donc pas s’attendre à un suspense insoutenable. L’ambition du récit n’est pas de nous surprendre mais de rentrer dans la psychologie des protagonistes pour nous immerger dans la réalité. Aux côtés des inspecteurs, on veut comprendre les motivations de cette femme et savoir comment se sont déroulés les faits.

La force du roman ne repose pas non plus sur l’intrigue. Elle est intéressante mais pas incroyable. Même si j’adore le côté sombre et malsain du déroulement, on ne peut pas dire que j’ai été scotché par les péripéties. Non ! La véritable clé de ce polar réside dans l’acteur principal. En effet, Niko Tackian a créé un flic au passé trouble qui est tourmenté par ses mauvais actes. En parallèle des incidents, il doit faire face à son histoire plutôt houleuse et régler ses problèmes. Malgré ses nombreuses dérives, je me suis attaché à ce personnage patibulaire et j’ai ressenti une certaine empathie envers lui.

Alors bien sûr, nous ne sommes pas dans la littérature stylistiquement haut de gamme, mais est-ce vraiment le but ? L’objectif est l’efficacité et elle est au rendez-vous. De plus, le charisme de Tomar m’a donné envie de creuser un peu plus sa carapace. De ce fait, je lirai sûrement le prochain épisode, en espérant que Niko Tackian continue d’étoffer son héros.
Inégal 5 étoiles

Premier roman de la trilogie (pour le moment, mais comme Tackian a entre temps publié trois romans one-shot, on peut douter qu'il y aura un tome 4) Tomar Khan, et clairement celui qui m'a le moins branché. Le plus épais du lot, avec 300 pages (les romans de Niko Tackian sont un peu trop courts, souvent), il raconte l'histoire d'une femme assez dérangée qui ne peut s'empêcher de "casser ses jouets", pourrait-on dire. Le roman parle aussi de la vie privée tumultueuse de Tomar Khan, flic du 36 d'origine kurde. En fait, c'est le reproche à faire au roman, il parle un peu trop longuement de la vie personnelle de son héros, au détriment de l'intrigue policière, traitée au second plan et carrément bâclée à la fin. Même si on peut rapprocher le fait que le père de Tomar soit aussi toxique que la folle du roman...
Ca se lit vite, c'est efficace parfois, mais inégal, ça se disperse. Il aurait mieux valu faire un roman encore plus épais, afin que l'intrigue policière soit mieux traitée, parce que là...

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 24 avril 2023


Un nouveau flic trouble 7 étoiles

C'est un polar qui se lit vraiment rapidement. Les chapitres ne font pas plus de trois ou quatre pages. On s'intéresse à Tomar Khan, flic doué mais aussi avec de sacrés soucis personnels venant parasiter son enquête.

Séparé de son ancienne compagne, il hésite à s'engager avec Rhonda pourtant follement amoureuse de lui. Ils en ont de la chance ces flics... Mais il y a aussi sa propre famille, sa mère, son frère, qu'il protège d'un père absent... mais pas tout à fait à son grand désarroi.

On en oublierait presque les crimes en cours. Si l'identité de la responsable fuite assez rapidement (dommage pour le suspense), son portrait psychologique la rend glaçante. Son humanité n'est présente plus que sur une photo jaunie par le temps. On en viendrait presque à la plaindre si, par ailleurs, ce n'était pas une psychopathe.

Khan arrive à la percer à jour rapidement, je trouve. Trop rapidement. Simplement en l'ayant en face de lui. Juste sur une intuition. Est-ce que des flics arrivent à coincer des criminels comme ça ? Et puis, je trouve certaines images (le cerisier, le labyrinthe, le minotaure) censées représenter les démons intérieurs du policier un peu trop répétitives. Ce genre de lourdeurs seront à éviter pour les prochaines aventures de M. Khan.

Incertitudes - - 40 ans - 16 septembre 2020


Divertissant 6 étoiles

Après des débuts fastidieux et plusieurs tentatives, j'ai fini par me plonger dans ce polar. L'histoire part un peu dans tous les sens au départ, ce qui est déroutant.
La force de ce livre est le personnage principal, Tomar Khan, Commandant de Police au "36", à la crim, spécialisé dans les violences faites aux femmes. Ce policier fort ombrageux et plein de secrets, borderline souvent, ne fait pas dans la dentelle et amène une dynamique à l'enquête. Torturé par des problèmes personnels et familiaux, il se débat comme un diable entre toutes les choses qu'il a à régler, négligeant au passage sa relation avec sa collègue.
C'est donc cet esprit retors et cette personnalité complexe que l'auteur veut nous présenter, sur fond d'enquête policière suite à l'assassinat de Clémence Seydoux, directrice d'une école maternelle, retrouvée morte dans son bureau.

L'enquête est menée bon train et la découverte de l'auteur des faits est cohérente, fortement appuyée sur les agissements d'un être perturbé psychologiquement. Ce qui me gêne beaucoup, c'est le passé de Tomar Khan. Il est peu crédible qu'un tel individu puisse se retrouver Commandant de Police sans avoir été inquiété suite à ses agissements... Du moins je le souhaite !

A lire donc, sans autre but que de découvrir une enquête bien menée, en mettant de côté certains points exagérés concernant Tomar Khan, ce livre s'avère toutefois divertissant.

Nathafi - SAINT-SOUPLET - 57 ans - 17 avril 2020


Mérite que l'on s'y intéresse 8 étoiles

Voici un bon roman, nerveux, court et percutant, mettant en scène une équipe de flics menée par le commandant Tomar Khan, un personnage au passé aussi obscur que douloureux.
Il est vrai que ce personnage est charismatique et que l’on espère que l’auteur saura le faire évoluer au fil des prochaines intrigues.

Quant à l’histoire, elle recèle suffisamment d’originalité et de crédibilité pour que l’on se laisse prendre dans ses filets, et que l’on découvre comment ces flics s’y prennent pour remonter la piste de cette femme dont on ne peut nier l’importance des troubles mentaux.

Connaissant dès les premiers chapitres l’identité de cette femme sociopathe, l’intérêt du roman réside alors dans la manière et les moyens utilisés par l’équipe de Khan pour l'identifier et la stopper dans sa folle entreprise.

Ayor - - 52 ans - 5 août 2018


Un flic kurde 8 étoiles

Un nouveau flic dans le monde des polars; Tomar. D'origine kurde, il est bourru, replié sur lui même, torturé par son enfance, très intuitif mais navigant avec les limites de la légalité.
Ce personnage qui va certainement devenir récurrent, promet beaucoup.
Ce roman se lit vite, l'écriture est alerte. L'intrigue est simple et le coupable est connu rapidement. Tout l'intérêt est sur la psychologie des personnages et le pourquoi des meurtres.
Globalement plutôt sympa, je vais aller voir la suite pour confirmer ou pas.

Pierraf - Paimpol - 67 ans - 24 février 2018