Assassins d'avant
de Élisa Vix

critiqué par Nathavh, le 4 janvier 2018
( - 60 ans)


La note:  étoiles
Assassins d'avant
Adèle Lemeur est chercheuse en médecine, elle est aussi la fille de Marie Moineau qui en mars 1989 a été tuée par un enfant dans sa classe.

25 ans plus tard cet événement la ronge toujours autant et elle veut à tout prix comprendre ce qui s'est réellement passé, savoir pour quelle raison sa mère est morte.

Elle retrouve un ancien élève de sa mère, Manuel Ferreira qui est aujourd'hui devenu flic. Il était en classe à l'époque, juste à côté de Ladji Keita, le présumé coupable aujourd'hui décédé.

Avec l'aide de Manuel, elle va essayer de rencontrer les autres enfants présents et de comprendre. Mais Manuel a ses parts d'ombre, un frère tétraplégique que sa mère refuse de voir partir.

Manuel trie soigneusement les infos qu'il transmet à Adèle, il lui cache des choses. Voudrait-il la ménager ? Que lui cache-t-il ? Manuel et Adèle sont amoureux cela ne simplifie pas la situation.

En cherchant à comprendre ce qui s'est réellement passé vint-cinq ans plus tôt, Adèle ne se doute pas de ce qu'elle va découvrir. Secrets de famille bien gardés.

Avec beaucoup d'adresse Elisa Vix nous propose un roman à deux voix. Chapitre après chapitre, tout à tour Manuel et Adèle s'expriment.

On plongera peu à peu dans la psychologie de chacun. Elisa Vix nous distille savamment des éléments qui nous permettent de découvrir le passé.

C'est passionnant, une plume intrigante, qui cultive le mystère. L'écriture est fluide, efficace, rythmée, tenant en haleine. Impossible de lâcher ce polar noir avant le terme.

Ma note : 9.5/10

Les jolies phrases

Emeric est coutumier de ces coups de sang. Chaque fois, il revient et nous reprenons notre train-train comme si de rien n'était. Mais à chaque fois, le lien s'effiloche. Une corde si usée que seul un brin fragile nous retient encore l'un à l'autre.

Son bonheur fait peine à voir, c'est celui du cancéreux qui ignore la gravité de son mal et se réjouit d'un rayon de soleil.

Comparé au fracas de l'autoroute, le silence de l'appartement est comme une plongée en eau profonde après le vacarme des vagues. Reposante et angoissante.

Ce matin, il se présente à ma porte, les yeux battus et la crinière emmêlée, comme un chien qui revient de fugue et sait qu'il va se faire engueuler. Mais il revient toujours, le chien, et, toujours, on lui ouvre cette foutue porte, car, au fond du coeur, on l'aime, malgré ses mensonges et ses manigances de clebs roublard.