Amères congo-léances
de Georges Delval

critiqué par Catinus, le 25 décembre 2017
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Tranches de vie peu ragoûtantes
« Bruxelles, 11 septembre 1958. Henri Galloy, fringant maître d’école, grimpait allégrement à bord d’un DC 6 de la Sabena. Destination : le Congo belge. »
Nous allons le suivre, lui, son épouse, ses trois enfants et de belges collègues coloniaux jusqu’aux « événement de 1960 » ( l’indépendance). Tout est au rendez-vous : l’esprit belgicain, la hargne sur tout, le racisme primaire, … bref des tranches de vie à la colonie pas particulièrement ragoûtantes.

Extraits :
- Sachez, Madame, qu’André Gide – si vous connaissez – assurait que moins un Blanc est intelligent, plus il trouve le Noir bête.

- Qu’il doit être dur de devenir un vieillard dépendant du bon vouloir des autres, de sombrer dans les flots mortels de l’ennui.

- La nostalgie est révisionniste,.. elle a la gueule des traîneurs de sabre, du pape, des associations de bienfaisance … elle regrette le temps où on se soignait avec de la bouse de vache, où les femmes accouchaient dans leur arrière-cuisine, où les jeunes étaient aussi cons que polis, … la nostalgie vous fait reculer d’un siècle.

- Moi, le seul moment où je suis vraiment heureux, c’est quand je baise. Avec ma queue, j’incarne un roi sans royaume, amant d’une reine. Si je pouvais, je ne débanderais que pour pisser. (…) Et Emilie d’ajouter : « Toi, mon vieux, si tu continues, un jour ou l’autre, tu les exhiberas en sautoir ! »