Concerto pour 4 mains
de Paul Colize

critiqué par Ludmilla, le 23 janvier 2018
(Chaville - 69 ans)


La note:  étoiles
Qui a commis le casse du siècle ?
Un véritable « page turner » !
Le roman suit (principalement) deux personnages :
- Jean Villemont, avocat, alpiniste, va s’occuper d’un étrange braquage de bureau de poste par un petit malfrat, braquage qui n’est pas aussi simple qu’il le semble au premier abord
- Franck Jammet, pianiste, organise des braquages spectaculaires (et fort rentables) sans une goutte de sang
Mais il y a aussi de nombreux personnages secondaires, tels Julie, ingénieur sans laquelle ces braquages n’auraient pas été possibles…
Quel peut bien être le lien entre ce petit malfrat et le « gentleman cambrioleur »? C’est ce qu’on découvre peu à peu au fil de la lecture.

Un petit bémol : j’ai eu un peu de mal au début à savoir quand se déroulaient certains chapitres, une date aurait été la bienvenue.

« Concerto pour 4 mains », excellent titre qu’on ne comprend qu’à la fin du roman.

Après avoir terminé le livre, j’ai découvert que « le casse du siècle » avait bien eu lieu à l’aéroport de Bruxelles et que Paul Colize avait préparé ce livre avec un avocat pénaliste et l’un des vrais braqueurs.

Paul Colize, un auteur que je ne connaissais pas, découvert grâce au prix CL2018, et dont je lirai d’autres livres.

Prix Plume de Cristal 2016 - Prix Arsène Lupin 2016 - Prix des lecteurs Sang d'Encre 2016

Le dilemme est une situation où il faut choisir entre deux possibilités contradictoires qui comprennent toutes deux des désavantages.
Le casse parfait 6 étoiles

Jean Villemont, brillant avocat pénaliste forcené du travail, reçoit un appel d’un père qui lui demande de défendre son fils accusé de braquage à main armée dans un bureau de poste. Par acquis de conscience, il accepte de rencontrer Akim Bachir. Qui refuse obstinément de coopérer.
Mais après avoir pris connaissance du dossier et visionné la vidéosurveillance du bureau de poste, l’avocat est suffisamment intrigué pour s’intéresser de près à ce dossier.
Dossier qui va l’emmener beaucoup plus loin que ce braquage par un petit truand sans envergure.
Parallèlement, on suit l’ascension et la réussite de Franck Jammet, "braqueur et pianiste virtuose", capable d’organiser et de réussir des casses incroyables.

Un roman policier intéressant mais un peu long, manquant sérieusement de rythme, donnant l’impression de lire un reportage. Peut-être les lecteurs qui se souviennent de ces casses célèbres ou qui connaissent les lieux ont-ils plus apprécié ce roman que moi...

Marvic - Normandie - 66 ans - 9 octobre 2018


Remake d’un véritable casse du siècle bruxellois 6 étoiles

Paul Colize, apparemment, s’est rudement documenté avant que d’écrire « Concerto pour quatre mains » puisqu’il s’est entretenu de manière approfondie avec François Troukers et Maître Pierre Monville, respectivement braqueur pour ledit casse du siècle et avocat (je précise ceci parce que ces noms ne diront absolument rien au public français).
Soient deux personnalités singulières, indépendantes et affirmées ;
- Franck Jammet, mi-artiste mi-gangster (à vrai dire totalement gangster !), qui imagine et réalise des casses comme on écrit un concerto,
- Et Jean Villemont, sportif alpiniste mais surtout avocat, qui va être amené à s’intéresser au cas « Jammet » via une affaire insignifiante de braquage de bureau de poste.
Et puis d’autres personnages qui sont surtout là pour faire avancer l’histoire ; Alex et Julie, les deux associés de Franck Jammet dans la conception – réalisation de la chose, le réaliste et la technicienne. Et une consoeur de Jean Villemont, Leïla Naciri …
On pense beaucoup à « Ocean’s eleven » dans l’atmosphère cool, feutrée, teintée d’humour.
Mais de quoi s’agit-il en fait ?
Franck Jammet a une grosse réputation de casses fabuleux et commis sans verser le sang. Il veut en terminer avec ce versant de sa vie (l’autre étant une carrière de pianiste inaboutie), qui le fait vivre mais qui comporte des risques indéniables. Et il veut le clôturer avec le casse du siècle, qu’il s’ingénie à mettre au point. Comment l’avocat Jean Villemont en arrive à rentrer en contact avec tout ceci via la défense d’un braquage minable est une autre histoire (en fait c’est l’histoire !), une histoire qui ne reste pas forcément dans la mémoire lorsqu’on rédige cette critique tardivement, et ça, c’est un signe …

Tistou - - 68 ans - 6 août 2018