Ar-Men: L'enfer des enfers
de Emmanuel Lepage

critiqué par Hervé28, le 19 novembre 2017
(Chartres - 55 ans)


La note:  étoiles
L'Enfer des enfers !
Cela finit par devenir une habitude, celle d'acheter "le dernier Lepage", les yeux fermés. Et bien, encore une fois, je n'ai nullement été déçu par son nouveau one-shot dédié au célèbre phare au large de l'ïle de Sein, Ar-Men, justement surnommé "l'Enfer des enfers".
Emmanuel Lepage ne se contente pas ici de retracer l'histoire de la construction difficile du phare, à travers l'histoire du jeune Fouquet Moizez, mais il nous relate aussi la vie de gardien de phare avec Gabriel. Avec lui, nous retrouvons les grandes légendes de la Bretagne avec l'Ankou mais aussi celle de la ville d'Ys (pour aller plus loin, écoutez " Gwerz Kêr-Is" de Yann-Fanch Kemeneur, c’est une merveille) qui nous hantent toujours (ah ! J’oubliais de dire que j’étais breton).
Outre le scénario où se mêlent histoires, légendes, documentaire et destin des hommes, ce qui fait la force de ce récit c’est évidemment le dessin d’Emmanuel Lepage qui prend toute sa démesure dans les planches de tempêtes nocturnes.
Après l’Antarctique, et Tchernobyl, j’ai l’impression que Lepage fait partager aux lecteurs des éléments encore plus déchainés, au large des pointes bretonnes.
Il faut noter qu’on peut prolonger le voyage avec le DVD (" les Gardiens de nos côtes ", documentaire de Herlé Jouon, avec Emmanuel Lepage ) qui est présent avec la première édition de cet album.
Un très bel album qui mérite d’être lu et relu.
Un régal pour les yeux, une très belle histoire d’homme
Une merveille, et pas que pour les Bretons! 10 étoiles

Emmanuel Lepage est doué pour nous raconter des histoires. Pas des contes enchanteurs, mais l'histoire des hommes d'aujourd'hui. Dans cet album, il y a des naufrages nombreux et la volonté d'hommes d'une petite île bretonne de se battre contre les éléments pour élever ce phare au milieu des eaux sur une petit récif comme ils le feront pour se battre au côté de De Gaulle par la suite. C'est un hommage à ces hommes et aux gardiens de phare. C'est beaucoup de poésie, d'émotions et un coup de crayon incroyable.

Yeaker - Blace (69) - 51 ans - 7 décembre 2017