L'Homme Bonsaï
de Frédéric Bernard, François Roca

critiqué par Sahkti, le 13 mai 2004
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
L'Homme-Arbre
Fred Bernard et François Roca n’en sont pas à leur premier coup d’essai. On leur doit les très beaux "La reine des fourmis a disparu", "Jésus Betz", "Jeanne et le Mokélé" ou encore "La comédie des ogres".
Ce nouveau travail en duo est une réussite, aucune déception à craindre et son grand format aide à apprécier les magnifiques illustrations de Roca.

L’histoire débute dans la taverne "Le homard manchot" (je vous conseille un coup d’œil attentif sur les trombines des poivrots hantant ce lieu), par une longue soirée de beuverie pendant laquelle le capitaine O’Murphy raconte la mésaventure qui lui arriva en 1894, à bord du Narval. La tempête fait rage, le bateau tangue, un arbre-navire immense dérive devant le Narval. Monté à bord de ce curieux vaisseau, l’équipage est hélé par l’arbre. S’y cache en réalité Amédée le potier, embarqué de force par le Capitaine Stroke comme matelot et abandonné sur une île. Privé de toutes ressources, il se transforma en arbre, avant d’être recueilli par des Chinois qui en firent un bonsaï (un peu grand le bonsaï…). De victime, Amédée devient héros surpuissant doté de forces surnaturelles, ce qui ne l’empêche pourtant pas d’être voué à l’errance éternelle… jusqu’à ce qu’il rencontre O’Murphy et les siens.

A voir à tout prix : les dessins de Roca. Le texte est lui aussi très beau mais sans les illustrations, il perdrait beaucoup de sa force et de son audace.