Hedge Fund - tome 4 - L'héritière aux vingt milliards
de Tristan Roulot (Scénario), Philippe Sabbah (Scénario), Patrick Hénaff (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 24 octobre 2017
( - - ans)


La note:  étoiles
LES DESSOUS DE LA PROCHAINE CRISE FINANCIÈRE? *
Ce volume débute directement après la fin de l’épisode précédent. Franck Carvale qui est à présent sorti de prison mène une vie tranquille auprès de sa compagne Kate et de son fils Noah. Il est redevenu le gestionnaire du fonds Bright Capital. Il s’efforce à présent de diriger son fonds de manière éthique et durable, en respectant les chartes sur l’investissement responsable. Malheureusement cela n’est pas toujours du goût de ses actionnaires qui lui reprochent la trop faible rentabilité de leurs fonds.

Coup de chance pour lui, il est contacté par Joséphine Paxton-Richet. Après la mort accidentelle de ses parents adoptifs, celle-ci est en effet devenue la seule héritière des hôtels Paxton et de la fortune qu’ils génèrent. La jeune femme lui propose d’investir une partie de son immense fortune de manière honnête et profitable à tous, en Érythrée, pays dont elle est originaire.

Franck et la jeune femme s’envolent alors pour la corne de l’Afrique. Avec l’appui de l’ONG «Suncrops», Franck espère monter un système révolutionnaire d’irrigation souterrain des rizières qui se passe d’engrais et d’OGM. Reste le plus difficile à faire, convaincre le dictateur Idri Amouné-Kissi, qui règne d’une main de fer sur le pays, de vendre une partie des terres de son pays, pour y monter la ferme expérimentale…

Comme je le présumais dans la critique du dernier volume de la série précédente de « Hedge Fund », (ici : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/46541), il fallait s’attendre à une suite, et c’est donc chose faite avec ce quatrième opus de la série financière. Mais est-ce vraiment une bonne chose ? Le jeu en vaut-il la chandelle, ou est-ce de la simple stratégie marketing pour essayer de «surfer» le plus possible sur le succès de la série ?

Bon, disons-le une fois pour toutes, il ne se passe pas grand-chose dans ce premier volume (qui est sans doute une introduction aux deux suivants qu’une véritable histoire…) et le récit introduit encore plus de lenteur. Donc amateurs de scènes d’action, oubliez de suite cet album!
Tristan ROULOT nous propose un scénario qui tient la route mais très minimaliste. On a du mal à s’intéresser à l’histoire, on a du mal à s’intéresser aux personnages. D’ailleurs tous les personnages secondaires ne sont que des « façades » et finissent par disparaître au fur et à mesure du déroulement de l’histoire…
Heureusement M. Philippe SABBAH (ancien professionnel du monde bancaire), est toujours là pour assurer la véracité des histoires ayant un rapport avec le monde de la finance, sinon la série disparaitrait aussi vite qu’elle est apparue!

Les dessins de M. Patrick HÉNAFF par contre sont en-dessous de tout ! Poussifs, et vraiment indignes d’une série qui se veut aussi «prestigieuse». Franchement, encore une fois - et même en faisant abstraction du découpage digne des années 70-, il m’est difficile de reconnaître les personnages, tant leur visage change chaque fois qu’il est dessiné! Parfois ils ont une tête énorme et un corps tout petit.
Quant à Joséphine (dont il n’échappera à personne que le personnage a été inspiré par Melle Paris HILTON, l’héritière des fameux hôtels du même nom), elle n’apparaît pas deux fois dessinée avec le même visage! Ou bien encore si Karl Hopf, le tuteur de Joséphine, a des tâches brunes de vieillesse au-dessus de l’œil gauche pg. 23, où sont donc passées ces mêmes taches à la pg. 24? Inconcevable des erreurs pareilles pour un dessinateur expérimenté!

Je fini donc ce quatrième volume de la série «Hedge fund» plutôt très déçu et circonspect. Donc, à moins d’être vraiment intéressé par le monde de la finance, ou bien de vouloir suivre cette série, passez votre chemin!

* : Notons que comme pour la première série, cette suite reste très réaliste sur le monde de la finance et ludique notamment sur les termes financiers, de là à dire qu’elle dévoile : «Les dessous de la prochaine crise financière », comme le fait le magazine «Challenges», il y a quand même un (grand) pas, que je ne franchirai certainement pas!...