Le tailleur gris
de Andrea Camilleri

critiqué par Pierrot, le 8 octobre 2017
(Villeurbanne - 73 ans)


La note:  étoiles
La nymphe aux mâles
Résumé.
Un banquier quinquagénaire sicilien, épouse en secondes noces une séduisante veuve de vingt-cinq ans sa cadette. Le récit débute au premier jour de la retraite du banquier, après dix années de mariage.
Préoccupé par l'organisation de sa vie future et des aventures extraconjugales de sa femme qui le manipule à loisirs, il se retrouve dans un imbroglio, auquel va s'ajouter un élément encore plus grave....

Avec ou sans Montalbano, Andréa Camilleri parvient, comme c’est le cas ici, à capter l’attention du lecteur pendant 130 pages. En effet ce roman narre l’histoire, d’un beau cervidé sur le retour, ayant sur la tête plus de cornes, que deux cerfs réunis, car sa ‘’Renne’’, avec ses yeux de biches, séduit davantage de têtes de nœud que de casse-couilles ce qui l’amène forcément plus à s’envoyer en l’air qu’à ruminer sur le plancher des vaches. Mais ce mâle, aussi un temps au moins sut, en rut, profiter des élans de reins de sa femelle, si bien qu'aujourd’hui il accepte docilement cet état de fesse plutôt que la solitude et l’ennui d’une retraite qu’il vit avec ‘’des daims’’ !
En plus cette histoire me remémore un petit chef-d’œuvre de Pierre-PERRET. Estelle .(Passage)
Dites aussi à Estelle que ma virilité
Est bien redevenue telle qu'avant de la quitter
Bien que cette foutue danseuse des ballets de Hong Kong
M'ait laissé les valseuses comme des balles de ping pong

Si vous voyez Estelle dites-lui bien surtout
Que j'aimerai sa cuisine que je serai plus jaloux
Et que si encore elle m'aime que j'en serai si content
Que j'oublierai le nom de baptême de son putain d'amant

Qu'elle aura toute ma paie pour sortir quand elle veut
Que c'est fini la bouteille que je ne triche plus au jeu
Que ma vie est amère qu'il faut que l'on renoue
Dites-lui même que sa mère peut habiter chez nous