L'automne du commissaire Ricciardi
de Maurizio De Giovanni

critiqué par Jfp, le 16 septembre 2017
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
deo gratias
Naples, octobre 1931, an IX du fascisme. La ville se prépare à la visite du Duce. Les rues sont nettoyées, au sens propre comme au sens figuré. L'Église veille sur ses ouailles, les enfants des rues, les "scagnazzi", ont un toit pour la nuit même s'ils ne mangent pas à leur faim. Mais la mort rôde, toujours et partout. La mort brutale d'un de ces "scagnazzi" va plonger le commissaire Ricciardi dans un de ces dilemmes dont il se sort toujours en suivant ses intuitions. L'enquête est close et conclut à un décès accidentel. Mais il va quand même s'acharner à trouver une raison plus plausible que la soi-disant niaiserie de cet enfant bègue, chétif, dont tout le monde se moque sauf son chien et cette étrange "bonne fée" qui l'emmène régulièrement faire un tour dans son automobile de luxe. Bien des secrets vont être révélés au cours de cette enquête qui n'en est pas une puisque tout doit être réglé pour la visite historique du "mascellone" à la mâchoire dressée. Côté cœur, les choses avancent, mais une surprise "torride" attend les lecteurs au détour du chapitre 54. Dans ce quatrième volume, qui clôt la série des "saisons" du commissaire Ricciardi, Maurizio de Giovanni poursuit son analyse des infortunes de la vertu et des prospérités du vice, comme d'habitude avec maestria.