Il fera jour ce soir
de Christophe Maris

critiqué par Nathavh, le 3 août 2017
( - 60 ans)


La note:  étoiles
Il fera jour ce soir
Julien est étudiant en lettres à Lille. Il rentre de cours et retrouve Anna Schoonberg sa compagne, étudiante comme lui, dans un bain de sang dans la baignoire, une boulette de papier froissée dans la main contenant l'inscription "Il fera jour demain".

Cela ressemble à un suicide mais cela intrigue la jeune Christelle Lecarrer, inspecteur. Elle a l'intuition qu'il s'agit d'autre chose et va mener son enquête. Elle veut connaître la véritable raison de cet acte.

L'enquête est officieuse mais très vite, elle se rend compte qu'il faut creuser. Anna se rendait à Paris pour des cours de chant qu'elle n'a jamais pris. Dans son portefeuille une mystérieuse clé portant le numéro 386 est trouvée. A quoi correspond cette clé ?

La famille d'Anna est juive, détient des filatures et veut aussi connaître la raison de la disparition d'Anna.

C'est une enquête passionnante, remontant dans l'Histoire avec un H majuscule. J'ai vraiment apprécié ce récit, l'enquête se mêle à la vie privée de l'inspecteur Lecarrer.

Nous avons tous une partie sombre, un mystère. Même si j'ai rapidement compris où l'auteur nous menait, ce fut un réel bon moment de lecture. Une écriture dynamique, beaucoup de dialogues, du mystère. Une belle découverte, un bon moment.

C'est volontairement que je ne vous en dis pas plus. Belle lecture à vous.

Ma note : 9/10


Les jolies phrases

A force d'observer et d'écouter les gens, on finit par distinguer doucement leur âme.

Ma fille a fouillé, s'est intéressée à un passé que j'ai toujours voulu ignorer. Elle a eu le courage d'affronter des démons que je fuis depuis soixante-dix ans.

Le fait que David baptise sa propre fille du même prénom que sa soeur, les toucha. Sans se le dire, simplement par le regard, ils comprenaient toute la fragilité du sens du mot "équilibre". Chaque jour était une mort, chaque nuit pouvait devenir une vie.

Notre passé finit toujours par nous rattraper pour mieux nous dévorer.