De Cape et de Crocs, tome 5 : Jean sans lune
de Alain Ayroles (Scénario), Jean-Luc Masbou (Dessin)

critiqué par Voie Lactée, le 3 mai 2004
(Annecy - 62 ans)


La note:  étoiles
Pas de farce sans lune ?
Nos deux compères, le renard (français), Armand Raynal de Maupertuis et le loup (espagnol), Don Lope de Villalobos y Sangrin, (voir Tomes 1, 2, 3 et 4) constatent que sur l’île au trésor il y a des sélénites, à savoir des habitants de la lune, le Prince Jean (qui a une vraie face de croissant de lune) et ses courtisans, qui ont été exilés sur terre.

Ils vont retourner sur la lune grâce à une pierre de lune et nos compères vont les y rejoindre pour sauver leurs amis "emportés" contre leur volonté.

Ainsi, que le dit justement l’un des personnages : « franchement, en sommes nous à une fantaisie près ? »

Si, pour moi, cette série est une grande réussite, ce 5ème tome m’a déçu et, malgré quelques beaux moments d’humour, je n’ai pas accroché autant qu’aux précédents.

Toujours quelques belles mimiques animalières et humaines, mais parfois j’ai l’impression que les faces des animaux sont dessinées avec moins d’application que dans les précédents ouvrages.

On dit qu’il faut parfois savoir s’arrêter lorsque le filon s’épuise. Est-ce le cas ?

Je note moins bien celui-ci pour la déception ressentie, qui fait partie de mon avis, mais cela n’est pas significatif de la valeur de la série, que j’encourage tout le monde à lire.
De la Terre à la Lune 9 étoiles

Ce cinquième tome prend un virage résolument SF, dans la plus pure tradition des Jules Verne d’antant : on pense à De la Terre à la Lune bien sûr, mais aussi Voyage au Centre de la Terre ou Vingt-Mille Lieues sous les Mers. Une Science-Fiction avant l’heure, fantasmagorique, faite de bric et de broc et de machines improbables, flirtant avec la fantasy tellement elle semble déjantée.
Nos amis, après avoir exploré les fameuses îles Tangerines, se sont retrouvés nez à nez avec les Sélénites, peuple habitant la Lune cherchant à retrouver leur contrée. Le dessin se fait par moment grandiose, et les progrès du dessinateur (ou de la technologie employée) se font largement sentir sur cet opus. Décidément une excellente BD, aboutie et intelligente, un divertissement royal.

Belial - Anvers - 45 ans - 9 mai 2006