Celui qui attend dans l'ombre
de Nicolas Blanchot

critiqué par Goupilpm, le 20 juillet 2017
(La Baronnie - 67 ans)


La note:  étoiles
Comme Da Vinci Code : un manque de profondeur.
Alors qu'avec son mari, elle vient d'emménager depuis quatre jours, Alice se réveille en pleine nuit, elle a entendu un coup sourd, elle se rendort pour être réveillée une une plus tard pour voir apparaître sur le pas de la porte de la chambre une silhouette humaine, avant que la silhouette ne se penche sur elle elle découvre à ses côtés son mari mort...

Amory Belmont, professeur d'histoire ancienne à la Sorbonne, est appelé par la secrétaire du promoteur Marchand qu'il a déjà rencontré à plusieurs reprises. Lord du rendez-vous le promoteur lui montre les photos des sévices subis par Alice qui aurait été attaquée par une créature mi-animale mi-homme, et lui demande vu sa passion pour le paranormal de mener des recherches dans la maison. En acceptant le professeur ne s'est pas dans quel guêpier il s'est fourré...

Après une mise en contexte très rapide, on rentre très vite dans l'action, l'auteur en nous faisant découvrir une créature étrange, plus suggérée que dépeinte nous plonge dans la partie fantastique de son histoire. Le fait que la créature ne soit pas décrite accentue le mystère sur les faits précédents mais on restera sur notre faim, car sans vraiment de transition le côté rentre dans le côté ésotérique avec une société secrète adoratrice d'un culte inconnu du professeur. La jeune journaliste qu'il avait rencontré lors de la première visite dans ladite maison et le professeur sont vite pris pour cible par des membres de la société persuadés qu'ils ont découvert l'objet de leurs recherches. Les événements succédant aux tentatives de meurtres donnent beaucoup de rythme à l'histoire, le lecteur n'a pas le temps de reprendre son souffle, c'est le point fort de ce roman.

Dans la dernière partie certains membres de la société secrète se découvrent, le récit monte en intensité et le thriller se pare d'une certaine dose d'horreur. C'est aussi dans cette dernière partie que la police entré en scène un peu plus tôt se rend contre qu'elle c'était fourvoyée. L'enquêteur prend conscience de l'étendue du problème et est prêt à démissionner à la découverte de ce qui se trame dans l'ombre.

Le duo principal fonctionne plutôt bien : la jeune femme est beaucoup plus entreprenante que le professeur. Elle pousse souvent celui-ci à franchir ses propres limites ce qui ajouté à un humour ironique latent apporte une touche de légèreté à une histoire qui s'assombrit au fil des chapitres. Par contre côté enquêteur principal l'on n'échappe pas à l'éternel cliché du flic torturé. Tout comme du côté des méchants aux traits souvent accentués qui donnent un peu dans le caricatural. Mais c'est souvent le cas dans ce genre de thriller et au final on sent formalise peu. Les auteurs utilisent cette ficelle un peu mécanique pour tenter d'accentuer le côté démoniaque des sectes et malheureusement ce penchant manichéen ne sert pas l'histoire.

Les bases du roman, à savoir la découverte de pages d'un certain manuscrit, s'avère tout ce qu'il y a de plus basique. L’auteur est loin d'être le premier à se servir de ce sujet. Et comme souvent dans ce type de roman l'auteur s'est cantonné au minimum et n'est pas allé plus loin que la rubrique qui traite du sujet sur wikipédia. Donc pas de travail de recherches : certains auteurs sont allés plus loin dans le sujet, mais les lecteurs plus exigeants pourront toujours se documenter sur le net. A l'instar du Da Vinci code l'on est dans un récit tout ce qu'il y a de plus classique avec un manque de profondeur latent, mais qui permet tout de même de passer un bon moment de détente et l'on a pour l'instant échappé à la romance que l'on sent naître entre les deux personnages principaux ce qui est plutôt positif pour l'instant.

Le style de l'auteur est simple, direct plutôt bien adapté à ce genre de récit qui demande du rythme pour ne pas s'ennuyer.