Selfies : La septième enquête du Département V
de Jussi Adler-Olsen

critiqué par Killing79, le 24 mars 2017
(Chamalieres - 45 ans)


La note:  étoiles
Superficialité meurtrière
Présentation de l'éditeur
Elles touchent les aides sociales et ne rêvent que d'une chose : devenir des stars de reality-show. Sans imaginer un instant qu'elles sont la cible d'une personne gravement déséquilibrée dont le but est de les éliminer une par une. L'inimitable trio formé par le cynique inspecteur Carl Morck et ses fidèles assistants Assad et Rose doit réagir vite s'il ne veut pas voir le Département V, accusé de ne pas être assez rentable, mettre la clé sous la porte. Mais Rose, plus que jamais indispensable, sombre dans la folie, assaillie par les fantômes de son passé...


Mon avis: Tout amateur de thrillers qui se respecte, ne peut passer à côté de Jussi Adler Olsen, un des grands noms du polar scandinave. De cet auteur, j’avais déjà lu le premier acte « Miséricorde » qui m’avait beaucoup plu. Il était efficace dans son scénario mais surtout il proposait des personnages originaux auxquels je m’étais attaché. Malheureusement, avec mon planning de lecture plutôt tendu, j’ai toujours du mal à suivre les séries. J’étais donc ravi de cette opportunité qui m’a été faite de découvrir la septième aventure du département V.

Cette dernière enquête en date relève plus du roman sociologique que du véritable thriller. En effet, l’auteur nous propose de suivre plusieurs protagonistes féminins aux destins chaotiques. Ces femmes sont au choix superficielles, égocentriques, bêtes ou folles et profitent du système social. Elles sont incontrôlables et toujours sur la corde raide. Elles sont sans limites et ne sont finalement que le reflet d’une partie frivole de la société norvégienne, que Jussi Adler Olsen voulait nous dévoiler. C’est par conséquent une analyse sociétale assez intéressante et une facette inconnue de ce pays.

J’ai été ravi de retrouver l’équipe du département V. La fantaisie de ces enquêteurs atypiques est une nouvelle fois au rendez-vous et donne lieu à quelques petits échanges épicés. Le livre se lit très bien indépendamment même si je suis resté un peu frustré par rapport au personnage de Rose. N’ayant que les éléments du premier opus, je ne la connaissais pas. Elle doit apparaître plus tard. Et comme dans cette histoire, elle se retrouve au centre des enquêtes, il m’a manqué des composants pour mieux appréhender sa personnalité, particulièrement développée dans le livre.

En ce qui concerne l’intrigue, le lecteur n’est pas sous pression comme dans « Miséricorde » et il est plutôt dans l’attente des réactions de tout ce petit monde particulièrement imprévisible. Le rythme est assez lent avec quelques longueurs dispensables, pourtant on ne s’ennuie jamais. En conclusion, ce volume ne restera pas dans les annales mais ma lecture de ce Jussi Adler Olsen a été agréable. Elle aurait peut-être été plus marquante si j’avais eu tous les éléments des autres épisodes en tête.