Le Chemin de l'enfer
de Reginald Hill

critiqué par Féline, le 9 avril 2004
(Binche - 45 ans)


La note:  étoiles
où l'on découvre de l'humanité chez Dazliel
Ceux qui aiment les séries policières britanniques connaissent certainement les inspecteurs Dazliel et Pascoe. La série ne faillit pas à la grande tradition britannique des romans de détection, avec la psychologie d'une Ruth Rendell en plus.

Le petit village de Dendale. En quelques semaines, trois fillettes disparaissent et une quatrième manque de subir le même sort. Sur base de son témoignage, Benny, un jeune homme sauvage et simplet est arrêté et honni par le village. Faute de preuves, il est relâché et disparaît.

Quinze ans plus tard, le village a été noyé sous les eaux et l'histoire semble oubliée. Si ce n'est qu'une nouvelle disparition de fillette ravive les tensions. D'autant plus, que la vieille, l'inscription "Benny est revenu" est apparue en plusieurs endroits de la région. Dalziel et Pascoe sont chargés de l'enquête. Une affaire qui tient particulièrement à coeur du "gros lard" Dazliel, qui n'était parvenu à résoudre la première enquête et qui voit là une manière de réparer son échec. En effet, sous des airs des plus bourrus, mysogines et franchement malpolis, se cache un coeur sensible assez surprenant. Surtout quand, parrallélement à l'enquête, la fille de Pascoe frôle la mort, victime d'une méningite.

Des policiers hauts en couleur, une enquête rondement menée, une psychologie finement observée et un dénouement des plus surprenants sont les ingrédients d'un roman policier réussi.