L'Opossum rose
de Federico Axat

critiqué par Killing79, le 27 décembre 2016
(Chamalieres - 45 ans)


La note:  étoiles
Dans un esprit désaxé
Présentation de l'éditeur
Désespéré, Ted McKay est sur le point de se tirer une balle dans le crâne lorsque, le destin s’en mêlant, un inconnu sonne à sa porte. Et insiste. Ted s’apprête à aller ouvrir quand il aperçoit sur son bureau, et écrit de sa propre main, un mot on ne peut plus explicite : Ouvre. C’est ta dernière chance. Sauf qu’il ne se rappelle absolument pas avoir écrit ce mot. Intrigué, il ouvre à l’inconnu, un certain Justin Lynch. Et se voit proposer un marché séduisant qui permettrait d’épargner un
peu sa femme et ses filles : on lui offre de maquiller son suicide en meurtre. Mais qui est vraiment ce Lynch ? Et quelles sont ses conditions ?
Mise en abîme impressionnante à la logique implacable, écriture d’une précision si envoûtante que le lecteur se trompe dans ses déductions, labyrinthe psychologique dans lequel se promène un étrange opossum…


Mon avis: La couverture de ce roman m’a tout de suite interpellé. En voyant la photo et le titre assez original « L’opossum rose », je ne savais pas à quoi m’attendre mais ça laissait présager une histoire plutôt intrigante. Et en effet, aussitôt embarqué dans les premiers chapitres, j’ai perdu le contrôle, déstabilisé. Sans préliminaires, on entre dans la tête du personnage principal, qui est pour le moins dérangé. Les faits qu’il nous rapporte ne sont pas complètement cohérents et l’architecture du récit semble se déliter au fil des pages. Mais tout est bien maîtrisé par l’auteur et on divague dans cet esprit comme hypnotisé.

Dans la deuxième partie du livre, on sort de la tête de Ted Mc Kay pour revenir sur terre. Et là, c’est le travail de psychanalyse qui intervient. Federico Axat continue alors à nous balader entre délire et factuel pour essayer de comprendre ce qui est arrivé. Il maintient un suspense constant par la quête de la vérité. On sait qu’il s’est passé des faits dramatiques mais on reste dans un flou, qui se dissipe petit à petit. Malgré la confusion mentale omniprésente qui désempare parfois, j’ai été comme envoûté, impatient de découvrir la suite des évènements.

Pour résumer, mon premier contact avec cet auteur a été une vraie réussite. Il m’a pris par la main et m’a emporté aux frontières de la folie sans jamais m’égarer. J’ai pris beaucoup de plaisir grâce à une plume agréable et à une narration maîtrisée et parsemée de fausses pistes. Ce roman est donc un thriller psychologique que j’ai particulièrement apprécié et que je recommande aux adeptes du genre. « L’opossum rose » est la quatrième œuvre de Federico Axat et la deuxième traduite en français. Je ne le connaissais pas avant mais je suis aujourd’hui impatient de lire le reste et je serai aux premières loges pour accueillir le prochain qui sortira !