Le problème à trois corps
de Ci xin Liu

critiqué par RayUnion, le 27 décembre 2016
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Hard science-fiction chinoise
Lors de la Révolution culturelle Ye Wenjie, fille d’un professeur de physique victime des gardes rouges, doit suivre un programme de rééducation. Elle est affectée au Pic du Radar, un endroit coupé du reste du monde, dans lequel se déroule un projet secret, le projet Côte Rouge. Une gigantesque antenne tournée vers le ciel domine le lieu. D’abord chargée de banales opérations de maintenance, Ye Wenjie devient indispensable au fonctionnement du centre de recherche. Trente-huit ans plus tard, la communauté scientifique est en plein désarroi. Tandis que des phénomènes mystérieux et inexpliqués se produisent, les scientifiques constatent que les lois de la physique, qu’ils croyaient immuables, n’existent plus. De nombreux physiciens se sont suicidés. Des experts scientifiques, des membres de la police, de l’armée et des représentants des organisations internationales (OTAN, CIA …) tous réunis (en Chine évidemment), aboutissent à la conclusion qu’on cherche à détruire la recherche scientifique. La guerre est déclarée contre un ennemi invisible et non identifié. Un drôle de jeu de réalité virtuelle, le jeu des Trois Corps, en vogue chez les élites, semble avoir un rapport avec la situation présente, il donne des pistes pour la compréhension des événements qui se déroulent.
La Chine rattrape dans tous les domaines, même en SF ! 9 étoiles

Le problème à trois corps m’a été recommandé à la FNAC alors que je cherchais de nouveaux romans de SF. SF chinoise ? Vu les commentaires élogieux, je me suis laissé convaincre.
Dès les premières pages, pas de doute : on est en Chine, en pleine Révolution culturelle. Puis bond de quelques dizaines d’années en avant, dans la Chine moderne, avec Wang Miao impliqué dans une histoire bizarre où les lois de la science semblent remises en cause. Puis plongée dans un jeu vidéo en réalité virtuelle. Et les briques commencent à s’impliquer, les fils de la trame se tissent dans un scénario de hard science fiction impressionnant. Pas de doute, c’est brillant, plein d’imagination, réaliste dans les dimensions scientifiques (il y a juste la gravure sur proton qui ne m’a pas du tout convaincu) mais aussi dans les dimensions sociologiques et psychologiques, à donner des frissons (comme tout bon roman de SF, il questionne l’humanité en la plaçant dans une situation non conventionnelle).
J’ai hâte de passer au tome 2.

Romur - Viroflay - 50 ans - 4 janvier 2021