La Dame à la licorne
de Tracy Chevalier

critiqué par Moka, le 7 avril 2004
(Bruxelles - 34 ans)


La note:  étoiles
Captivant!
Le noble Jean le Vister désire orner les murs de sa nouvelle demeure Parisienne. Il commande donc une série de six tapisseries à Nicolas des Innocents , miniaturiste renommé à la cour du roi, Charles VIII. Surpris d'avoir été choisi pour ce travail s'éloignant de ses compétences, Nicolas répond à l'appel de Jean le Viste et là, il entrevoit la fille du noble et elle deviendra l'Inspiratrice et le modèle des tapisseries.

La façon dont est écrit ce livre est assez originale, passant d'un personnage à l'autre et, comme ça, faisant comprendre au lecteur le pourquoi des réactions des personnages.
Un plaisir de lecture 8 étoiles

Voici ma seconde expérience avec Tracy Chevalier et j'en reste globalement très satisfait.
Le détail est vraiment un point fort de l'auteure et elle parvient à nous plonger dans son univers.
J'ai trouvé ce texte un peu moins puissant que "la jeune fille à la perle" mais assurément la magie a opéré.

Monocle - tournai - 64 ans - 30 octobre 2015


une envie de découvrir l'oeuvre d'art 9 étoiles

J'ai beaucoup aimé le livre, cela m'a donné envie de découvrir les tapisseries. C'est un beau moment de lecture.

Flo29 - - 52 ans - 12 avril 2012


Fluide et captivant 10 étoiles

Au départ, je me suis mise à lire ce livre car j'étais à court d'autres récits, et je n'étais pas tellement emballée car le moyen-âge ne m'intéressait pas. Mais dès le commencement de l'histoire, j'ai trouvé ce livre captivant, pour la seule raison qu'il raconte une histoire bien ficelée et digne d'intérêt, comparée à d'autres livres traitant de la même époque. En lisant ce livre, on suit le parcours d'une commande de tapisserie, ce qui nous apprends pas mal de choses, mais ç'aurait pu être indigeste. Oui mais Tracy Chevalier raconte aussi l'histoire des personnages, leurs émotions, leurs sentiments, leurs problèmes. Du coup, l'histoire est simplement géniale, fluide et surtout, elle n'est pas rébarbative, il n'y a pas de "routine" qui s'installe dans la suite des évènements.
Ce livre m'a laissé une impression étrange. J'étais triste sans savoir pourquoi, un peu dépitée. Ce devait être à cause de la fin, qui n'est ni belle ni laide, je ne saurais trouver de mots pour la décrire.
Pour résumer, un très bon livre à dévorer, qui ne lasse pas.

Anonyme13 - - 29 ans - 17 avril 2010


Superbe roman historique 9 étoiles

Je viens de terminer de lire la Dame à la Licorne. Je suis encore sous le charme. C'est le deuxième livre de Tracy Chevalier que je lis après la jeune fille à la perle et j'étais très impatiente de le découvrir. Je ne réitérerai pas l'histoire puisqu'elle a très bien été résumée par Dirlandaise.

C'est un roman très bien documenté sur le sujet des tapisseries de la dame à la licorne autour desquelles planent encore aujoud'hui un certain mystère. On y trouve des descriptions très détaillées sur l'atelier des maîtres lissiers bruxellois qui réalisent les tapisseries à la fin du Moyen Age : un vrai bonheur.

L'oeuvre d'art est au centre du roman, mais une grande place est laissée aux personnages que l'on apprécie de voir évoluer dans cet univers médiéval. L'écriture est fluide et très agréable à lire.

Le roman est divisé en cinq périodes qui correspondent à l'avancement des tapisseries, de la peinture de Nicolas des Innocents jusqu'à leur exposition dans la grande salle de réception des Le Viste pour les fiançailles de Claude. Les uns après les autres, les protagonistes prennent la parole et nous raconte leur vision des évenements mais sans aucune redondance puisqu'il s'agit à chaque fois de la suite de l'histoire. Cette manière de mener le roman m'a énormément plu. J'ai particulièrement apprécié les interventions de la petite aveugle, Aliénor, la fille du maître lissier, toujours très émouvantes.

A noter tout de même, le caractère très cru des descriptions des relations homme-femme, mais certainement assez proche de la réalité de l'époque.

Un roman à lire absolument si vous appréciez les romans historiques.

Loutarwen - NANTES - 40 ans - 14 mars 2007


Très chouette 9 étoiles

Forcément un roman pareil, ça devait me plaire. C’est cool parce que c’est le cas, je n’ai pas été déçue. Surtout qu’on se retrouve dans un atelier de lissier et que quelque part ça m’a rappelé l’ambiance des compagnons du bois de Jean Diwo.

Le récit est narré par les différents personnages de l’histoire, mais sans redondance. En fait chaque personne continue à raconter une partie de l’histoire de son point de vue. Ca donne un style particulier au bouquin.

Une chose qui m’a fait beaucoup rigoler c’est l’opposition entre le peintre parisien et la famille bruxelloise. Le peintre ultra sûr de lui qui dénigre Bruxelles, et les Bruxellois qui le voient d’un mauvais oeil en disant que les parisiens c’est toujours pareil, tout est mieux chez eux (ça me rappelle des trucs)

Ce bouquin me donne envie de retourner voir les tapisserie de la Dame à la licorne au musée de cluny… J’irai y refaire un tour bientôt je pense

Flyingcow - Paris - 50 ans - 13 juillet 2005


Un trésor de lecture 10 étoiles

Je termine la lecture du livre de Tracy Chevalier et je suis littéralement enchantée par cette auteure très talentueuse. Pour résumer brièvement l'histoire, nous sommes en 1490 à Paris. Nicolas des Innocents est peintre miniaturiste à la cour du roi Charles VII. Il reçoit une commande du noble Jean Le Viste qui désire orner les murs de sa maison de tapisseries représentant des scènes de combat. En compagnie de Léon L'Ancien, un marchand qui servira d'intermédiaire. Peindre des tapisseries n'est pas dans les habitudes de Nicolas mais il ne peut dire non à Jean Le Viste et doit accepter le contrat. Il se rend donc à la maison de Jean Le Viste en compagnie de Léon L'Ancien pour discuter des termes du contrat. La femme de Jean Le Viste demande à Nicolas de persuader son mari de remplacer les scènes de combat par une belle histoire de dame et de licorne. Ce qu'il réussit. Les dessins achevés, il se rendra à Bruxelles où se trouve l'atelier du lissier Georges de la Chapelle afin de lui soumettre les dessins et superviser le tissage de la tapisserie. Il fera connaissance avec la fille du lissier, Aliénor qui, bien qu'étant aveugle, aide à la touche finale en cousant les bordures et les relais. Elle est promise à Jacques Le Boeuf, un marchand de laine gras et vulgaire empestant la guède et l'urine de mouton. Nicolas changera le destin d'Aliénor... Je ne raconterai pas toute l'histoire alors j'arrête ici mon résumé.

Pour les lecteurs qui aiment les romans historiques bien documentés, ce livre est pour eux. Le thème principal est bien entendu l'art de la tapisserie au Moyen Âge et on y apprend plein de choses intéressantes sur les différentes étapes de la confection d'une tapisserie et du fonctionnement du atelier de lissier. Il faut souligner que la tapisserie évoquée dans le livre existe vraiment et on peut l'admirer au Musée du Moyen Âge de Cluny. Je suis allée voir sur le site du musée et ça vaut la peine de s'y rendre pour admirer cette tenture magnifique.

L'écriture est belle et mon intérêt n'a pas faibli d'un pouce au cours de ma lecture. Les personnages sont bien rendus et les différents caractères bien décrits. Un très beau livre à lire pour qui aime le Moyen Âge et ses intrigues et complots, ses mariages arrangés, ses cloîtres et ses naissances illégitimes, sa vie quotidienne et ses moeurs parfois étranges. J'ai beaucoup aimé aussi la description du jardin d'Aliénor et ses nombreuses fleurs et plantes ainsi que le vie de l'atelier.

Un livre qui m'a tout simplement comblée.

Dirlandaise - Québec - 69 ans - 18 juin 2005


LA DAME A LA LICORNE 8 étoiles

Très bon roman pour ceux qui aiment les romans historiques. Cependant il n'atteint pas, à mon sens, "La jeune fille à la perle" qui est quant à lui un pur chef-d'oeuvre ! Dans "La dame à la licorne" je trouve que les personnages et les décors sont moins soignés que dans le premier ; dans le premier tout était si bien décrit qu'on s'y serait cru ! Avec en plus beaucoup de délicatesse dans le style, dans les descriptions, que je n'ai pas retrouvée là. Ca reste quand même un très bon roman, qui se lit très facilement.

Nounours - FLEVILLE DVT NANCY - 59 ans - 29 janvier 2005


Excellent roman 10 étoiles

J'avais vu "La jeune fille à la perle" au cinéma et ces images superbes m'avaient vraiment ravies. Donc, je ne me suis pas lancée dans la lecture du livre.
Mais je me suis dit qu'il faudrait vraiment lire "La dame à la licorne" avant qu'il n'en fasse un film!
J'ai beaucoup aimé le style de l'écrivain, j'ai vraiment "glissé" sur les phrases. Quand à l'histoire, très belle, avec des personnages tous aussi riches les uns que les autres, avec cependant un petit coup de coeur pour Aliénor et Nicolas.
Une très agréable lecture, vraiment!

Maudichon - - 46 ans - 31 décembre 2004


Tapisserie allégorique 8 étoiles

Est-il tapisserie plus célèbre et plus fascinante que « La dame à la licorne » ? Au Musée de Cluny, à Paris, en plein Quartier Latin, elle y attire la foule des visiteurs en toute saison. La genèse des grandes oeuvres donne à Tracy Chevalier des ailes de romancière, ce qu’on a pu constater dans « La jeune fille à la perle », succès mondial et mérité, qui nous menait à Delft au moment où Vermeer peignait son illustre tableau. Dans son dernier roman, c’est à la tapisserie allégorique en question qu’elle s’est attachée.
L’auteur, Américaine installée à Londres depuis 1984, retrouve avec La Dame à la licorne le thème qui l'a menée au triomphe: la genèse d'une oeuvre d'art célèbre considérée par le biais d'une fiction. Nous voici à la cour de Charles VIII. A Saint-Germain-des-Prés, cerné de marécages, où la rue du Four serpente à travers champs, le miniaturiste Nicolas des Innocents se voit commander par le mécène Jean Le Viste une suite de tapisseries d'envergure dont le but avoué est de faire étalage de sa richesse.
A remarquer la structure particulière du récit par le jeu des rééquilibrages qui donne la parole à chacune des deux familles, puis à tous les personnages les uns après les autres…Chacun a nécessairement du monde et des événements son opinion personnelle, différente de celle des autres. C’est pourquoi il est intéressant que chacun s’exprime : enfants et adultes, hommes et femmes, bourgeois et domestiques. Il est assez curieux que dans un monde où l’on vivait en vase clos, dans un cercle familial qui ne laissait pas de place à l’intimité, les gens conservaient des secrets au fond d’eux-mêmes. On peut parler d’ "écriture visuelle"" au sujet de ce roman, car la tapisserie en dicte la teneur.
Tracy Chevalier est de ces artisans patients qui, forts d'une culture passée, transmise, atteignent à un universel capable de toucher tout un chacun, avec même, en prime, cette petite griffe de douleur que l'émotion juste communique. Maligne, elle sait mener ses lecteurs jusqu'à ses personnages plein d'une réalité toute en démesure, mais que seuls les observateurs attentifs peuvent déceler derrière l'opaque d'un quotidien trop souvent banalisé. Styliste redoutable, et fin stratège, elle sème, sans avoir l'air d'y toucher, ici et là, au fil des pages, ses grains de fiction, et c'est tout étonné, un peu sonné, que le lecteur pose le livre, un brin peiné, bien sûr, de s'être laissé mener avec tant de bonheur sur ces chemins de liberté que sont les vraies créations littéraires. Elle tisse avec maestria des univers où la simplicité, claire dentelle aérienne, tente de dissimuler l'obscur des drames qui jalonnent nos existences.

Bachy - - 61 ans - 27 mai 2004


Un bon moment de lecture 8 étoiles

Une jolie histoire qui vaut le détour et qui plaira à tous ceux qui ont aimé « La jeune fille à la perle ». Ce que j’ai préféré dans ce roman, ce sont les personnages que j’ai tous ou presque trouvé attachants, tout particulièrement Aliénor. L’histoire se déroule entre Paris et Bruxelles, racontée par les divers protagonistes tour à tour. Cette multitude de points de vue permet d’autant plus de s’intéresser à chacun des personnages. J’aurais aimé un peu plus de détails sur la création de la tapisserie, mais je reconnais que cela aurait vraisemblablement nui à la fluidité de l’histoire.

Florence - Grenoble - 49 ans - 13 mai 2004