Nestor Burma revient au bercail
de Léo Malet

critiqué par Pierrot, le 6 novembre 2016
(Villeurbanne - 72 ans)


La note:  étoiles
Nestor Burma revient sur « Le mont des pucelles »
Je trouve que Léo Malet s’insère bien entre Frédéric Dard et René Fallet formant ainsi un trio toujours vivant, coloré et si subtilement différent dans leurs manières d’interpréter l’humour…
Et donc dans cette deuxième aventure, en guise de vacances au pays de sa jeunesse qu’était Montpellier, notre Nestor Burma à la demande d’un ancien ami Dorville doit se mettre à la recherche d’Agnès une jeune femme disparue récemment.
Extrait.
J’allume ma bouffarde et ressors à l’air libre, au chaud soleil, au vent salubre. Je contourne le mas et revient sur le devant.
Le gitan, qui est assis sur le banc de pierre sous les pins parasols, se lève lorsqu’il le voit et s’approche, un sourire narquois découvrant ses dents de loups. Il semble la trouver bien bonne. Il stoppe à deux pas de moi.
- Hugg ! rauque-t-il, plus Peau-Rouge que caraque. Hugg ! mourère, hon … pffuitt…partie…
Et il agite les bras comme s’il allait s’envoler, rigolant franchement, à présent, mais avec toujours ses mêmes yeux de chien, trustes et bon.
-Mourère ? je fais. Ah ! oui, mourère… miss Fräulein, senoria, demoiselle ?
-Si, si. Hi, hi, hi ! Demoiselle, oun poco tonto, ma… pffuitt, partie…
Il braque sur moi un index à l’ongle noir.
- Toi, possédé. Toi, le con. Toi, grand fumier. Gros dégueulasse.
Singulier et distrayant.