On est encore aujourd'hui
de Véronique Janzyk

critiqué par Nathafi, le 9 octobre 2016
(SAINT-SOUPLET - 57 ans)


La note:  étoiles
Et si ?
Elle, la narratrice, invite un addictologue et auteur à une conférence. Rapidement, un courant passe entre eux, quelque chose d'étrange, comme si le destin avait souhaité faire croiser leurs chemins. Ils se revoient pour partager leur passion commune : le cinéma. L'un et l'autre échangent volontiers sur les films qu'ils ont aimés, et passent leur temps dans les salles obscures à découvrir d'autres films, au détriment de leurs vies privées respectives.
Et puis un jour...

Et puis un jour elle se retrouve seule, brutalement. S'ensuivent de nombreuses interrogations...

Véronique Janzyk a écrit ici un livre qui pourrait concerner tout le monde. L'histoire évoquée est celle d'une amitié trouble, un engagement inaccompli puisqu'un drame vient bouleverser cette relation. Et si ?

Et si ? Ces deux petits mots vont couvrir la seconde moitié de l'ouvrage. L'absence provoque chez Elle un manque énorme, des regrets profonds, une sensation d'inachevé qui doit être lourde à porter. L'équivoque du propos tend à lui faire perdre la raison, ses rêves confortent cette folie douce et la déstabilisent au plus haut point. Les souvenirs l'envahissent et la plongent dans une sorte de léthargie, elle attend, elle ne peut prétendre à rien mais elle attend quand même. Situation des plus inconfortables qui la mine. Elle continue malgré tout cet échange en commentant ses impressions cinématographiques qu'elle lui adresse en dépit de tout.

Un livre troublant et profond, sur les sentiments, l'amitié, l'amour peut-être, quoiqu'Elle s'en défende.