120, rue de la Gare
de Léo Malet

critiqué par Pierrot, le 9 octobre 2016
(Villeurbanne - 72 ans)


La note:  étoiles
D’un camp… à un champ d’investigation.
Léo Malet est un auteur que j’admire, car il n’a pas eu une jeunesse particulièrement dorée, et comme un peu « Gavroche » il a dû hélas manger plus d’une fois, (comme un gars de Sète) de la vache enragée. Heureusement son destin lui a permis, plus tard de faire face à un tournedos…
Donc, il me (Fallet) lire un Malet, et c’est sur son premier Nestor Burma que je suis tombé chez un bouquiniste, quai de Saône.
Sans dévorer des yeux, cette histoire (Car l’intrigue m’a paru complexe) se déroulant dans cette période de vaches maigres que nos aïeuls ont bien connue. J’en ai quand même pas moins apprécié l’écriture et l’atmosphère comme l’écrivent si bien Michel-Marmin et Jean-Tulard, ci-dessous.


« Car ce qu'il y a de plus spécifiquement français chez Léo Malet, c'est d'abord le styliste, dont on a trop dit, autre idée reçue, qu'il appartenait à la tradition du ruisseau, alors qu'il use de l'imparfait du subjonctif avec autant de virtuosité et d'à-propos que la marquise de Sévigné, ce qui nous éloigne décidément du roman noir américain »
« J'ignore pourquoi je m'aventurai dans le passage. Peut-être parce que la grille bâillait, alors qu'elle eût dû être fermée.

« Comme chez Simenon l'atmosphère l'emporte sur l'histoire, mais comme chez Simenon et à l'inverse de Chandler, il n'y a nulle désinvolture à l'égard du lecteur : tous les éléments permettant de tirer au clair l'intrigue la plus embrouillée lui seront fournis. Rien ne restera dans l'ombre. Malet était trop français pour ne pas être cartésien »


J’y reviendrai…