Océan Indien
de Anne-Marie Cattelain Le Dû

critiqué par Tistou, le 3 octobre 2016
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Du canal du Mozambique aux Maldives
« Océan Indien ! Océan parfumé de vanille, de girofle, d’ylang-ylang, de poivre. Océan qui, de l’Afrique à l’Asie, musarde entre des milliers d’îles semées sur son chemin. Océan lézardant sous les grands cocotiers seychellois, les filaos mauriciens, les baobabs malgaches, il grignote, sans vergogne, les atolls turquoise maldiviens, s’alanguit sur les sables roses de l’archipel de Bazaruto, se déchaîne blanc de colère lorsqu‘il croise le canal du Mozambique. »

Vaste espace que cet Océan, bordé à l’Ouest par les côtes africaines, notamment de Tanzanie, avec l’île de Zanzibar, et le Mozambique, à l’Est par le continent indien. Et au milieu, comme confettis posés sur l’immensité liquide, Madagascar, les Comores, Seychelles, La Réunion, Maurice et Rodrigues. En dehors de Madagascar, il ne s’agit que de tout petits territoires, riches d’une vie intense et luxuriante (je parle de vie, pas des humains habitant là), comme en sursis au milieu de l’eau. Sur l’eau.
Anne-Marie Cattelain Le Dû s’intéresse à de nombreuses problématiques concernant ces peuples finalement assez divers : leurs vies, moyens de subsistances (la pêche mais surtout maintenant le tourisme), leurs religions, leurs cadres de vie tellement éloigné du nôtre. Des actes de la vie au quotidien aux spectacles naturels les plus fous et les plus beaux, tout est passé en revue sans céder au sensationnalisme, à la carte postale touristique, pourtant aisée en ces terres considérées comme paradisiaques vues de notre grisaille.
Dix chapitres pour tenter de tout passer en revue de manière cohérente ; l’océan, ses rives, la terre, ses hommes, ses religions, la pêche et la relation à l’océan, et la vie courante. Puisqu’il faut bien vivre …
Il est vaste l’Océan Indien, et si peu habité. Mélange de populations venues d’Afrique, d’Europe et d’Asie, il ressemble à un melting-pot qui serait en sursis. Un écart du monde qui chercherait à se faire oublier pour continuer d’exister …