Parodie
de Cizia Zykë

critiqué par Lolo6666, le 23 septembre 2016
( - 51 ans)


La note:  étoiles
Fantaisisme ou réalité ?
Cizia Zykë échoue à Toronto, dénué de tout patrimoine. Les évènements vont s'enchaîner et le porter au sommet de la criminalité locale. Créant son propre univers autour du jeu, du sexe et de l'argent, il n'a qu'un seul but : jouir de l'immédiateté. Mais dans ce monde de délinquance, la frontière reste mince entre plaisir et revers, admiration et convoitise, équilibre et danger.

Ce "Parodie" est surprenant. Rebut de bibliothèque parentale, ce roman détonait parmi les récits à l'eau de rose destinés à un archivage définitif dans le grenier familial. Et au final, c'est avec plaisir que je l'ai arraché des tourments du temps, de la poussière et des arachnides.

Voici donc l'autobiographie d'un "aventurier des temps modernes" où déjà le prologue faillit avoir raison de la patience que je voulais lui accorder tant la revendication de la finesse psychologique de l'auteur en est ridicule. Voilà un personnage qui évolue à la limite de l'autisme, aveuglé par un narcissisme pathologique et un égocentrisme à la hauteur de son abracadabrante épopée canadienne. Le lecteur peut se demander si Cisia Zykë "joueur professionnel, découvrant le monde des tricheurs" ne nous truande pas avec ses mémoires. Une impression accrue par une écriture alternant naïveté des propos et envolée littéraire.

Ces points négatifs étant acquis, c'est donc en privilégiant la romance sur la biographie que j'ai savouré cette rocambolesque histoire. Une saveur de "Arrête-moi si tu peux" de Franck Abagnale qui a également fait preuve de fantaisisme pour décrire malgré tout des évènements réels. Un bon moment de lecture.