Trinity
de Valérie Lemaire (Scénario), Olivier Neuray (Dessin)

critiqué par Vince92, le 23 mai 2019
(Zürich - 47 ans)


La note:  étoiles
Trahison des rejetons de la bonne société britannique.
Dans les années 30, une poignée de jeunes gens de la bonne société anglaise, fréquentant les collèges de Cambridge, se laissent séduire par l’idéologie communiste et bientôt vont se faire recruter par le NKVD en tant qu’espions. Cette histoire relatée en bande dessinée se fonde sur un véritable épisode historique. Les personnages sont présentés sous leur vrais noms et sont les reflets, sans doute un peu romancé, des véritables acteurs de cette incroyable histoire.
Le sujet de la série est passionnant, le résultat est plus mitigé. On se perd en effet fréquemment dans la multiplication des noms des personnages, leur motivations à trahir leur pays, les différents flash-backs etc. Le dessin d’Olivier Neuray est bon, le scénario de Valérie Lemaire (tiré donc de l’histoire) est moins convaincant : en cause donc ces entrelacements qui sont difficiles à suivre pour le lecteur. On a du mal notamment à comprendre les premières planches de l’album. Il faut savoir en effet que Les cinq de Cambridge qui s’ouvre avec cet album est la « suite » d’une autre série, Les Cosaques d’Hitler par les mêmes auteurs et un lecteur qui ne l’aurait pas lu (mon cas) se trouverait très rapidement perdu… heureusement, ce lien entre les deux séries est très artificiel, et rapidement, la série prend son indépendance et la scénariste se recentre sur son sujet.
Voici un assez bon album malgré ses faiblesses scénaristiques qui augure d’une suite très intéressante et qui a le mérite de donner un coup de projecteur sur ce sujet mal connu du grand public… je suis curieux de connaître les péripéties de ces apprentis espions qui deviendront avec le temps de véritables légendes de l’espionnage.