La commedia des ratés
de Tonino Benacquista

critiqué par Danjûro, le 26 mars 2004
( - 49 ans)


La note:  étoiles
ça se passe comme ça chez Benacquista
Antonio, fils d'immigré transalpin, hérite d'un terrain sans aucune valeur en Italie. Il monte une histoire de miracle, une petite arnaque pour valoriser son terrain en friche. Il est alors submergé de propositions pour racheter son terrain. C'est là le début d'une longue série d'ennuis..
La commedia des ratés a reçu le prix Mystère de la critique, la Grand prix de la littérature policière et le trophée 813.
Du très très bon Benacquista. La narration est rythmée, drôle, percutante, émaillée de phrases coup de poing dont il a le secret, les personnages sont typés et attachants et les rebondissements pleuvent littéralement.
Que demander de plus ?
Un fauteuil bien confortable, un bon éclairage et un exemplaire de "La commedia des ratés".
Une apologie des pâtes 7 étoiles

Un livre vraiment plaisant à lire qui nous emmène de Vitry sur Seine en Italie. Son charme principal ne réside pas dans son intrigue policière mais dans les différents portraits d'Italiens que Tonino Benacquista nous présente. Ils sont certes parfois un peu caricaturaux, mais ils sont tous profondément attachés à une chose : les pâtes.
Car cet aliment n'est pas une simple nouille que l'on cuisine n'importe comment, c'est "un univers en soi, à l'état brut, dont même le plus fin gourmet ne soupçonne pas toutes les métamorphoses. Un curieux amalgame de neutralité et de sophistication. Toute une géométrie de courbes et de droites, de plein et de vide qui varient à l'infini. C'est le royaume superbe de la forme. C'est de la forme que naîtra le goût."

Construire une intrigue policière autour des pâtes, expliquer le sens de son roman avec des tortellinis, j'avoue que cela m'a séduite.

LaVillatte - - 48 ans - 16 juillet 2014


Une farce bouffonne au goût amer 7 étoiles

Antonio est fils d’immigré italien. Un jour où il est revenu déjeuner chez ses parents il croise un ancien ami d’école, Mario, pour lequel il rédige une lettre mystérieuse. Peu près, Mario est tué d’une balle dans la tête (les ennuis commencent) et Antonio hérite d’une vigne dans le petit village italien d’où est originaire sa famille (les ennuis s’aggravent). Qu’avait donc dans la tête Mario quand il a racheté ces bouts de terre qui produisent une mauvaise piquette ?

C’est plaisant, ironique, comme tous les romans de Benacquista. Les personnages sont bien typés, sans tomber dans la caricature, juste assez pour mettre de l’ambiance et créer des repères familiers. Ca sent bon l’Italie (on a droit à une demi-douzaine de leçons sur la cuisson des pâtes et à quelques réflexions philosophiques sur la portée de ce symbole gastronomique). Un livre plaisir.


Romur - Viroflay - 50 ans - 30 mai 2014


Un poil en dessous des autres 7 étoiles

Après avoir lu "La maldonne des sleepings", "Les morsures de l'aube" et "Rois carrés rouges sur fond noir", j'avoue que "La commedia des ratés" m'a un peu laissé sur ma faim.

Le mystère et le contexte sont très prenants : une mort mystérieuse, une vigne dans la campagne italienne, une étrange lettre.... Tout est là pour poser les bases d'une véritable quête. Or, s'il y a bien une quête, c'est vrai que l'auteur nous plonge dans trop de choses en même temps : la mafia italo-américaine, le Vatican, des ex-fascistes, même son père s'y met!!! Et du coup et bien ça fait un peu trop tout ça..... Admettons néanmoins que la chute est plutôt réussie et que le lecteur peut être amené à replonger dans des sentiments familiaux assez enfouis.

Comme dans les opus précédents, des personnages très intéressants, un personnage principal attachant, ambigu, des dialogues simples, directs, accrocheurs. Ca reste un bon bouquin....

Clubber14 - Paris - 44 ans - 18 mars 2013


Pas si raté que ça, finalement 8 étoiles

J'ai trouvé ce livre véritablement bon (contrairement aux 3 autres que j'ai lu de lui dernièrement).
L'intrigue, le suspense, l'aventure, le mystère m'ont surpris, mais de manière agréable.
Laissez vous donc tenter, ça vaut vraiment le coup.

POOKIES - MONTPELLIER - 46 ans - 16 mars 2008


Pas de miracle 6 étoiles

J'ai trouvé le début et la fin intéressants, mais au milieu... on s'ennuie. Le style est trop lourd à mon sens. L'auteur donne l'impression d'insister sur des détails qui lui sont chers et personnels mais qui ne servent pas réellement l'intrigue. Grâce à quelques surprises et rebondissements, le suspense est malgré tout assez bien préservé. C'est peut-être là l'essentiel.
Comme il est écrit sur la 4ème de couverture, ce roman se situe quelque part entre la tragédie grecque et la comédie à l'italienne. Malheureusement, on ne sait pas trop où.

Sinon - Paris - 48 ans - 21 mars 2006


Le vin de la discorde 6 étoiles

Lorsque Antonio hérite d’un vignoble de la part de son copain Dario, il retourne en Italie voir ce lopin de terre à Sant’Angelo sans se douter des pépins que celui-ci va lui causer. Au départ un terrain sans valeur, il deviendra un endroit de convoitise après qu’une chapelle soit le lieu d’une pseudo-apparition du saint qui a donné son nom au village.

Un autre roman noir sans policiers avec le personnage sympathique d’Antoine. Une intrigue touffue qui mélange le Vatican, des truands, les fantômes d’un passé fasciste. Je dois avouer m’être perdu parfois dans ce dédale sans comprendre pourquoi Antonio provoquait et choisissait de subir toute cette aggravation. Ça se lit avec aisance et on s’imprègne de l’âme ritale, sans plus.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 54 ans - 14 mai 2005