Le marin rejeté par la mer
de Yukio Mishima

critiqué par FightingIntellectual, le 21 mars 2004
(Montréal - 42 ans)


La note:  étoiles
La gloire est amère....
Ryuji est un marin qui n'aime pas la mer. Il déteste la terre. Voilà pourquoi il en est parti. Cependant suite à la rencontre de la jolie Fusako, il fait un dernier voyage et par la suite décide de rentrer s'établir.

Cependant, en quittant le milieu qui l'as toujours défini, Ryuji se perds lui même. Noboru, fils de Fusako, amoureux de la mer, méprise Ryuji pour sa manière d'être et pour sa manière de ne pas vraiment aimer la mer, mais plutôt sa mère. Avec sa bande de durs, Noboru ne pourra pas laisser passer tel comportement...

Roman troublant, nouvelle introspective sur la perte de l'identité(pourrait-on y voir un parrallèle avec l'identité nationale?), Mishima, dans ce roman tristement trop court, nous donne une vision bien triste d'un être bouleversé par son entourage, suivi d'un fin des plus sublimes...
Le marin assassiné 7 étoiles

Le marin croyait qu'un destin hors du commun l'attendait; les autres s'étaient arrogé le titre de génie et le droit de vie et de mort sur les vils mortels. Quand le marin rencontra les génies, le destin de tous fut scellé. On pourrait évoquer l'intransigeance de la jeunesse, l'âme japonaise. J'aime mieux évoquer la bêtise de tous ceux qui se donnent le droit de vie ou de mort sur les autres.

Vigno - - - ans - 6 août 2004


Un très bon livre 8 étoiles

En effet, j'ai vraiment adoré ce livre en son temps. Un livre dur comme la haine que Noburo porte à Ryuji, dur comme tous les gamins de sa bande. Difficile aussi de faire admettre à un gamin, passionné par la mer, que l'on a pu abandonner sa passion pour une femme ! On en perd tout prestige pour ne devenir qu'un homme comme n'importe quel autre.

Mais nombreux sont ceux à qui cela est arrivé au jour où ils ont choisi, ou ont été obligé, de changer ce qui était leur vie.

Chez les Amérindiens seul le respect de l'âge et la sagesse qui l'accompagne permettait à de grands chefs de conserver un certain prestige alors qu'ils ne pouvaient plus combattre. Ils avaient fort à faire pour réfréner la fougue des nouveaux jeunes guerriers pour lesquels leurs actes de guerre n'étaient jamaios que du passé. Donc sans grande valeur...

Jules - Bruxelles - 80 ans - 22 mars 2004