Une vie à t'attendre
de Alia Cardyn

critiqué par Maevaulrich, le 2 août 2016
( - 58 ans)


La note:  étoiles
LIVRE A LIRE SANS ATTENDRE
"... C'est vrai que j'ai eu le sentiment de grandir vite et ce n'est bien plus tard que j'ai compris une subtilité. Seule une partie de moi avait mûri prématurément, le reste avait été laissé à l'abandon. Aujourd'hui, je me sens assez douée pour m'exprimer et me débrouiller, mais je ne sais absolument pas comment me défaire de ma peur. Sur ce point là, j'ai toujours six ans..."

Un premier roman audacieux, émouvant, écrit avec passion, sincérité et générosité, pour parler de Rose, petite fille de six ans, qui se retrouve seule du jour au lendemain sans savoir où sont passé ses parents. Elle les cherchera longtemps, passant par l'effroi, la colère, l'incompréhension... puis réapprendra à vivre, à se reconstruire....
Jusqu'au jour où, seize ans après leur disparition, Rose reçoit un message sur un carton. Commence alors un périple haletant, à la recherche d'indices, qui permettront à Rose de comprendre les raisons de cette disparition mystérieuse....

Un livre prenant, émouvant, où se mêlent la psychologie et l'intrigue. Les mots sont là pour nous faire vivre, voire revivre certains évènements marquants...
J'ai presque envie de dire "....Comme si, elle avait été là, cette complice invisible qui s'est faite corps pour résumer en quelques mots tout ce qu'un enfant peut ressentir."

Livre merveilleux à lire absolument,
Alia Cardyn est brillante, son livre mérite d'être lu et relu sans modération, un avenir brillant en tant qu'écrivain.
J'attends le prochain avec impatience.
Prix lecteur club 2016 10 étoiles

C’est dans le cadre du prix des lecteurs de Club que je découvre ce premier roman d’une auteure belge, Alia Cardyn. Une très belle découverte.

Rose Campion a six ans au matin du dix-huit septembre nonante cinq. Le drame de sa vie vient de se produire. Elle est seule dans la grande maison, ses parents Gabrielle et Charles Campion ont tout simplement disparu. Volatilisés.

Sa vie bascule. Ce sentiment d’abandon va marquer cette vie naissante, lui enlever sa confiance et sa joie de vivre.
Ernest Jacob est policier. Il veut à tout prix comprendre : on ne disparaît pas comme ça, sans laisser la moindre trace… Il enquêtera mais à court d’indices sera contraint d’abandonner et de laisser cette énigme.

C’est un vrai mystère. Rose qui était la joie de vivre même s’éteindra littéralement. Elle sera placée en orphelinat et devra essayer de poursuivre sa vie, de se reconstruire. Mais est-ce possible de se reconstruire, de prendre de l’assurance avec ce sentiment de trahison, d’abandon ?

Elle pourra compter sur Oscar et Lucie , pensionnaires comme elle à l’orphelinat pour reprendre un peu le goût à la vie.

Tous ses repères sont chamboulés et le questionnement la poursuivra toute sa vie : Où sont ses parents ? Que s’est-il passé ? On ne disparaît pas comme cela du jour au lendemain, un kidnapping ? Sont-ils partis de leur propre chef l’abandonnant ? On n’a pas retrouvé leurs corps donc ils doivent être quelque part … Sa vie durant elle échafaudera divers scénarios essayant de comprendre ce mystère.

La principale caractéristique de ce roman est le mode narratif. On découvre Rose à l’âge de six ans mais aussi dix-huit ans plus tard. On fait de chapitre en chapitre des allers-retours dans le temps. Soyez attentif à la date bien utile en début de chapitre pour garder le fil du récit. Le mystère est cultivé, des éléments apparaissent : une lettre, un journal …

Une écriture qui vous captive, une tension grandissante un peu comme un thriller, on a envie de savoir.

On s’attache à Rose, on a envie qu’elle reprenne sa vie en main, qu’elle prenne confiance et réalise l’avenir avec sérénité.

Une jolie plume fluide, addictive, dynamique qui nous fait voyager dans le temps et dans l’espace. Alia Cardyn décrit à merveille la psychologie et l’état d’esprit de Rose, forte et fragile à la fois, voulant comprendre son destin.

Le mystère est palpable et entretenu tout le long du récit, la chute est surprenante.

Un livre sur les choix de vie, sur l’espoir, l’amour et l’amitié aussi.

J’ai passé un excellent moment.

Ma note : 9/10

Nathavh - - 60 ans - 12 février 2017


Un bon premier roman 6 étoiles

A six ans, Rose se retrouve orpheline car ses deux parents ont disparu du jour au lendemain sans laisser de traces. Elle a grandi sans repère et vit une fois adulte avec la peur chevillée au corps d'être abandonnée, ce qui l'empêche de s'attacher à quiconque. Jusqu'au jour où un ami d'enfance, Henri, amoureux d'elle lui apporte une réponse...
Le roman est construit en alternant les époques de la vie de Rose et l'auteur entretient un suspense face à chaque révélation, ce qui tient le lecteur en haleine, mais l'intrigue se révèle plus simple que le thriller qu'on imagine au début. Alia Cardyn insiste parfois trop sur le côté psychologique qui empêche Rose de s'attacher. Cette histoire est décrite avec beaucoup de sensibilité, mais elle ne semble pas toujours tout-à-fait aboutie.

Pascale Ew. - - 57 ans - 19 novembre 2016


Nouvelles naissances 8 étoiles

Pour Alya Cardyn, ancienne avocate belge et coach international bardée de diplômes (Master en Droits de l’Homme - Master en Droit européen - Licenciée en Science politique, Licenciée en Droit), la meilleure thérapie du monde n’est-elle pas l’écriture? Voici son premier livre, centré sur la recherche palpitante de racines, histoire de se reconnecter à elle-même. De dévoiler à travers la fiction et grâce un palpitant travail d’archéologie familiale, comment une femme se construit quels que puissent être les traumas ou les épreuves qu’elle a dû traverser. Vivre pour vivre… voici un hymne à la résilience et à la pensée positive. Voici un travail d’écoute particulière de l’angoisse qui finit par rendre les armes devant la détermination de la quête de vérité. Et un suspense poignant qui évite les pièges du jugement dans un habillage romancé et romantique.
Une histoire pour combler le vide et une chasse au trésor.
« Je m’évade une journée dans la demeure de mes parents, devenue aujourd’hui notre maison de campagne. Je m’installe sur la balancelle et tente de créer un récit digne de la plume de ma mère. Ce passage du carnet révèle la scénariste qui sommeille en moi et aucune histoire ne vient à bout d’un appétit féroce. Je veux aller plus loin, habiter ma mère et comprendre les non-dits qui ont contribué à nos destins » L’histoire d’une vie qui l’a obligée à être forte. Où la théorie de Dodson prend tout son sens : tout se joue avant six ans.
Rose a six ans quand soudain ses deux parents disparaissent, son enfance est brisée mais elle a dans le cœur une étoile qui a laissé une empreinte indélébile et qui lui permet d’affronter sa douloureuse et tumultueuse quête existentielle. Voyage dans l’espace et dans le temps, elle reconstitue patiemment le puzzle d’une histoire qui interroge le lien, l’attente de l’autre, la filiation et l’enfantement. Choisir ses rêves. « On ne choisit pas un rêve parce qu'il est réalisable,
On le choisit parce qu'il a un sens pour nous, parce qu'il donne un sens à notre vie. » Ainsi il en va aussi de l’écriture.


Deashelle - Tervuren - 15 ans - 5 septembre 2016