Le chien de Don Quichotte
de Pia Petersen

critiqué par Pucksimberg, le 15 juillet 2016
(Toulon - 44 ans)


La note: étoiles
Un thriller avec curé alcoolique, mafia et hackers !
Hugo est le garde du corps d'un homme richissime, Esteban, qui n'hésite pas à vendre des médicaments à la composition fort discutable à des pays africains. Hugo et Boris lui permettent d'asseoir son pouvoir et à tuer toutes les personnes qui se mettent en travers du chemin de cet homme malhonnête. Mais Hugo fait une rencontre qui le changera à jamais : il discute avec un curé alcoolique qui lui offre "Don quichotte" de Cervantès. La lecture de ce roman va lui montrer qu'il est plus admirable d’œuvrer pour le bien et il s'engage à ne plus tuer personne. Lui, le gros dur, va même adopter un petit chien, qui appartenait à un homme qu'il a tué. Hugo, à la manière de la vieille femme dans "La Douce empoisonneuse" de Paasilinna, aura des difficultés à tenir cette promesse et le hasard fera bien les choses ...
Esteban entre dans une colère folle quand il se rend compte que son argent est détourné par des hackers et que des documents personnels ont été volés, informations qu'il souhaiterait grandement dissimuler.

Pia Petersen surprend son lecteur avec ce roman qui ne ressemble pas à ses précédents. Ce thriller est original et alterne des scènes inquiétantes et d'autres qui empruntent au burlesque. Le personnage de Hugo amuse et irrite à la fois. En fait, dans ce roman, je n'ai trouvé pour ma part aucun personnage attachant. Tous sont assez étranges et un peu caricaturaux. Ce n'est pas une critique car ce qui fait aussi le charme de ce roman. Les premières pages sont des portraits qui permettent de se familiariser avec les personnages mafieux, puis avec les hackers, univers qui ne m'intéressait pas et que Pia Petersen a su rendre bien intéressant.

Il y a de l'intertextualité, l'un des hackers s'intéresse à Robin ds bois, Hugo à Don Quichotte. Il y a plein de liens à tisser entre le célèbre texte de Cervantès et celui-ci, mais ce roman reste surtout un bon divertissement.
La scène finale dans le bar reste d'anthologie et rappellerait presque l'univers de Tarantino.