Passion according to G.H.
de Clarice Lispector, Ronald W. Sousa (Traduction)

critiqué par FightingIntellectual, le 14 mars 2004
(Montréal - 42 ans)


La note:  étoiles
Chercher n'égale pas toujours trouver
G.H est une femme. Du moins on le présuppose par son auto-désignation au féminin. G.H est angoissée. Elle cherche sa place dans le monde en tant qu'humaine et en tant que femme. C'est au travers de sa comparaison avec un cafard qu'elle pourra progresser dans sa quête identitaire métaphysique.

Je sais pas si je suis un génie ou si je ne comprends pas le génie de madame Lispector, mais il m'a semblé qu'elle passait par des chemins tortueux, voire non-nécessaires pour arriver à la conclusion qu'il en était seulement de son propre chef de s'inscrire dans un monde qui tourne sans son aloi.

À haute teneur philosophique, métaphysique et féministe, on peut donner comme point fort de ce livre qu'il n'est pas moralisateur et qu'il pousse à une réflexion profonde sur la nature du sujet littéraire qui s'auto-questionne.

Cependant, c'est un livre très lourd, riche mais lourd, ceux qui s'aventureront dans le monde de Lispector devraient s'armer d'une ouverture d'esprit et d'une patience qu'elle-même demande au lecteur dans la dédicace à l'arrière du livre.