Le temps est assassin
de Michel Bussi

critiqué par Cristina21, le 2 juillet 2016
( - 50 ans)


La note:  étoiles
Un des meilleurs romans de Michel Bussi
Présentation de l'éditeur
Eté 1989 - La Corse, presqu'île de la Revellata, entre mer et montagne. Une route en corniche, un ravin de vingt mètres, une voiture qui roule trop vite... et bascule dans le vide.
Une seule survivante : Clotilde, quinze ans. Ses parents et son frère sont morts sous ses yeux.
Eté 2016 - Clotilde revient pour la première fois sur les lieux de l'accident, avec son mari et sa fille ado, en vacances, pour exorciser le passé. A l'endroit même où elle a passé son dernier été avec ses parents, elle reçoit une lettre. Une lettre signée de sa mère. Vivante ?


Une lecture addictive qu’on a grand mal à lâcher tant l’intrigue bien ficelée nous maintient en haleine.

Malgré l’absence de soutien de son mari, Clotilde, dans sa quête de vérité, va mener sa propre enquête au point de risquer sa vie et celle de sa famille. Que s’est-il réellement passé le soir de l’accident ? Sa mère serait-elle vivante ? Pourquoi lui ferait-on croire une telle chose ? Et surtout qui lui veut du mal ?

Avec un récit qui alterne entre le passé et le présent - l’été des 15 ans de Clotilde (par le biais de son journal intime qu’elle n’a pas retrouvé après l’accident) et quand elle revient 27 ans après – les pièces du puzzle se mettent en place pour nous mener de fausses pistes en fausses pistes, nous faire échafauder des hypothèses et accuser les mauvaises personnes… De belles descriptions de l’île pour le dépaysement. Des souvenirs, des mensonges, des doutes, des flash-back, de l’émotion, des découvertes, des révélations, des vérités pour le suspense.

Ayant lu 5 romans de cet auteur, avec "Un avion sans elle" et "Nymphéas noirs", "Le temps est assassin" fait partie de mon top 3 des Bussi. Un roman que je vous conseille vivement !
Du suspense, une bonne construction, une réussite 8 étoiles

Les rebondissement ne manquent pas. Le tout est très bien intégré dans le contexte corse. Sans que l'on soit dans la violence de l'omerta de l'époque de Salambo, on sent que les liens familiaux et le silence sur les affaires des autres est très présent, une règle de vie.

Les personnages ne sont pas trop nombreux, contrairement à certains romans américains où le moindre livreur de pizza doit avoir un nom. Il n'est que très peu de personnages secondaires. Il importe donc de bien mémoriser les noms et les rôles de chacun mais cela se fait relativement aisément.

Les personnages sont bien dessinés, chacun a son caractère propre. Si certains sont agaçants par leur comportement, les incohérences sont absentes.

Le décor donne suffisamment d'éléments sans être envahissant pour laisser place à l'imaginaire pour le construire.

L'articulation du récit est soigneusement réglée et, lorsque le coupable est finalement dévoilé, c'est le suspense de l'issue qui prend le relais.

615 pages, c'est assez conséquent. Je n'ai pas ressenti de longueur mais je n'aurais pas été déçu qu'il y ait une centaine de pages en moins. Reste un problème dans ce cas, où supprimer, c'est loin d'être évident.

Un excellent roman à une réserve près : le choix du titre dont le rapport avec le contenu est bien lointain.

Mimi62 - Plaisance-du-Touch (31) - 71 ans - 14 août 2022


Très correct 6 étoiles

J'ai lu ce livre immédiatement après avoir vu son adaptation en mini-série sur TF1 il y a environ trois ans. A ce moment-là, je n'avais encore jamais rien lu de Bussi, et je dois dire que je n'étais pas spécialement intéressé par ce qui me semblait être le style de l'auteur, des polars plus ou moins romantiques et plutôt sages, à la Guillaume Musso (auteur que je déteste, je parle de ses livres, hein). Rien que les couvertures de ses livres, aux graphismes naïfs, et les titres parfois tirés de paroles de chansons, comme ici d'ailleurs ("Mistral Gagnant"), me faisaient respecter les gestes barrière à leur égard.
Mais je me suis dit que ça serait quand même trop bête de ne pas au moins en lire un, de ses livres. Après tout, je déteste les livres de Musso et Marc Lévy, mais j'en ai quand même lu quelques-uns, histoire de me faire une idée. Bon, ben, je me suis fait une idée, j'aime pas du tout.
Pour ce qui est de ce livre, mon deuxième et à ce jour dernier Bussi, je l'ai lu juste après avoir vu l'adaptation TV, donc, et aussi une petite semaine après avoir lu "Nymphéas Noirs", qui fut mon premier Bussi. Allez sur la fiche du livre pour savoir ce que j'en pense.

J'avais bien aimé la mini-série "Le Temps Est Assassin", malgré des défauts (une réalisation sans envergure, Jenifer, des poncifs sur la Corse, Jenifer, des rebondissements courus d'avance, Jenifer, des personnages un peu caricaturaux, Jenifer). J'ai en fait tellement bien aimé les deux premiers épisodes que j'ai voulu lire le livre et l'ai acheté en poche deux jours après la diffusion des premiers épisodes, mais comme je ne voulais pas passer mon temps, pendant les épisodes suivants, à me dire "ça c'est pas comme dans le livre, ça ça été modifié, ou négligé, ou rajouté", j'ai attendu de tout voir pour lire le livre.
J'ai bien fait. Surtout que, chose peu fréquente pour un livre ayant été adapté, je dois dire que j'ai nettement moins aimé le bouquin que le TVfilm en plusieurs parties. Il y a des différences, notamment pour la nationalité de la mère de l'héroïne (qui, d'italienne dans l'adaptation, est originaire des pays baltes ou de l'est dans le livre). Changement de nationalité qui s'imposait rapport au choix de l'actrice. Cette différence est peu importante.
Je trouve sinon que cette histoire fonctionne nettement moins bien en livre qu'en série, il y a moins de souffle, de suspense... Je ne sais pas comment l'expliquer, mais je me suis un petit peu ennuyé à lire le livre, en fait. Bussi lui-même, il me semble, a dit en interviews qu'il avait un peu honte de son roman, après visionnage de la mini-série, et je comprends un peu ce qu'il voulait dire.
Ca ne m'a pas donné envie de continuer à lire ses romans.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 6 juin 2021


Déçue... 4 étoiles

Banale histoire où l'héroïne revient après x années pour comprendre ce qui s'est vraiment en 1989... Je trouve aussi qu'il y a de nombreuses invraisemblances, que le journal de Clothilde est insignifiant, et la fin... n'en parlons pas!
Vite un autre livre de Michel Bussi pour oublier celui-ci!

Macapat - - 68 ans - 28 août 2019


Haletant 9 étoiles

Une fois de plus Michel Bussi propose une œuvre de qualité bénéficiant d’un excellent suspense, d’une ambiance pesante, et où les fausses pistes et les rebondissements se multiplient habilement.

C’est en Corse cette fois-ci qu’il choisit d’établir le cadre de ce drame aux apparences et aux évidences équivoques.
Pas mal de personnages et d’éléments à prendre en considération dans cette histoire au scénario original, mais le style de l’écrivain, toujours aussi limpide, permet au lecteur de s’y retrouver facilement et de saisir l’ensemble des tenants et des aboutissants.

C’est le troisième roman de cet auteur que je lis et n’étant jusqu’à présent pas déçu, je prévois de bientôt en lire d’autres.

Ayor - - 52 ans - 30 décembre 2018


le temps est assassin 4 étoiles

Livre bien écrit, mais très déçue par cette histoire qui est absolument invraisemblable. Aucun suspense, aucune surprise, peu d'intérêt. Ca serait bien que Michel Bussi ne deviennent pas comme certains, se dépêcher de pondre des livres pour rester dans le box office

Cathie sologne - - 61 ans - 6 novembre 2018


Un pèlerinage éclairant 10 étoiles

Clotilde, la quarantaine aujourd’hui, avocate à Paris, avait perdu ses parents et son frère lors d’un accident de voiture en Corse, survenu alors qu’elle avait quinze ans, et dont elle fut l’unique survivante.

En une sorte de pèlerinage, et désirant se retremper dans des événements qui ont tristement marqué son adolescence, c’est en compagnie de son mari et de sa fille qu’elle retourne dans l’île, pour y retrouver notamment ses grands-parents paternels.

Son enquête auprès de divers témoins du drame de l’époque, sans compter la mystérieuse disparition de son journal intime contribuent à ouvrir une boîte de Pandore et faire de cet ouvrage de Michel Bussi un thriller extrêmement intelligent et bien structuré.

Il y a bien longtemps que j’attendais un polar de cette qualité !

Ori - Kraainem - 88 ans - 30 octobre 2017


Chutes mortelles 8 étoiles

La première chute a lieu le 23 août 1989. La Fuego rouge de la famille Idrissi manque un virage sur une route de la presqu'île de la Revellata au nord de la Corse.
La voiture s'écrase sur les rochers tuant sur le coup les parents, et Nicolas le fils aîné. Seule survivante, Clotilde 15 ans.

Quelle intuition pousse Clotilde à revenir 27 ans plus tard sur les lieux du drame, sur le camping même où elle séjournait avec ses parents ? Le besoin de revoir ses grands-parents, de leur présenter son mari Franck et sa fille Valentine ?
Cassanu Idrissi, son grand-père, est un corse discret, mais puissant et respecté, régnant sur une partie de l'île qui résiste à l'urbanisation malgré un indéniable potentiel.
Elle va retrouver, presque 30 ans plus tard, les personnes avec qui elle partageait ses vacances, la bande de copains fidèles de son frère, cinquantenaires restés presque tous sur l'île.
Elle retrouvera aussi Natale, le beau marin qui rêvait d'un centre dédié aux dauphins et dont elle était amoureuse comme on peut l'être à 15 ans.

Mais tout va basculer quand elle va recevoir une lettre de sa mère. Elle reconnaît son écriture et surtout des détails connus d'elles seules. Sa mère tuée, déchiquetée, dont elle a vu le corps sans vie.
Alors vont remonter les souvenirs, morceaux de puzzle qu'elle va essayer d'assembler malgré la réprobation de son mari. Clotilde va retrouver et interroger les anciens protagonistes de cette époque, amis, campeurs, famille...
Et elle va découvrir, que tout n'était pas aussi lisse et idyllique qu'elle voulait bien le croire. Elle qui, en pleine crise d'adolescence, casque en permanence sur les oreilles, a quand même enregistré des scènes, des conversations qui lui reviennent en mémoire.
Et qui la mèneront, non sans danger à la vérité.

La construction est classique avec l’alternance des chapitres sur les deux périodes de 1989, à l'aide du journal intime de Clotilde, et 2016, et n'est pas sans rappeler le mémorable Dix petits nègres d'Agatha Christie.
L'auteur, comme à son habitude, intègre parfaitement des décors grandioses, ou des spécificités régionales, emportant sans temps mort son lecteur vers une fin indétectable.
Malgré tout, grande lectrice de M. Bussi, j'ai trouvé qu'il manquait un petit peu de rythme, dans la première moitié, et je regrette quelques invraisemblances finales. Mais même si je ne l'ai pas trouvé à la hauteur des "Nymphéas noirs", ce roman reste dans son ensemble une réussite.

Marvic - Normandie - 66 ans - 25 septembre 2016