Le monde est clos et le désir infini
de Daniel Cohen

critiqué par Veneziano, le 29 juin 2016
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Croissance, développement et bien-être collectif
La croissance apparaît comme l'alpha et l'oméga des sociétés modernes. Les périodes d'expansion permettent une meilleure confiance en soi, les récessions à des replis et aux tentations populistes. La compétition et le désir de progrès sont à l'origine du développement économique. Les nouvelles technologies, de tout temps, au lieu de rapprocher et d'aplanir les rapports humains, comme elles en ont l'air, ont une tendance inéluctable à les répartir géographiquement, et donc à segmenter la société. A cela, s'ajoutent l'usure des matières premières et la robotisation.

Cet ensemble d'éléments contribue à expliquer le plus ou moins grand degré de bien-être et de confiance en soi d'une économie nationale. Il en résulte en grande part la nature des rapports sociaux. La France en récession permanente a une tendance naturelle à se réfugier dans le repli, le rejet de l'autre, le vote pour le Front national, comme le boulangisme et Vichy ont profité des crises.

Ce livre pédagogique, destiné au grand public, livre des données économiques et sociologiques qui ont le mérite tant de lutter contre les idées reçues que d'éclairer sur des grands mouvements dont on n'a - je n'ai - pas vraiment conscience, en tout cas de manière claire et délibérée. Il m'apparaît donc fort utile.