Blake et Mortimer, tome 16 : Les sarcophages du 6e continent, tome 1
de Yves Sente (Scénario), André Juillard (Dessin)

critiqué par Otto, le 13 mars 2004
(Chimay - 67 ans)


La note:  étoiles
où es-tu Edgar?
Bon, d'accord: Sente et Julliard s'y entendent mieux que van Hamme et Benoit pour laisser dans l'ambiance de Jacobs nos 2 héros, c'est vrai. Mais est-ce vieux jeu de ma part que je n'y retrouve pas le souffle"divin" du divin maître?
Ca manque de profondeur cette histoire même si elle est alambiquée!
Enfin, il n'empêche, j’achèterai la suite évidemment.
Pas vraiment ça 5 étoiles

Ce volume moderne des aventures de Blake et Mortimer n'est pas le meilleur et est parfois éloigné de l'esprit des aventures originelles.
Néanmoins, l'ensemble demeure honnête et agréable à lire même si lors de certains passages on pourrait être en droit d'attendre de meilleurs dessins.

Vinmont - - 50 ans - 20 janvier 2020


Pas un des meilleurs des "Blake et Mortimer" 6 étoiles

L'intérêt principal de cet opus réside sans nul doute dans la première partie , celle retraçant un épisode important de la jeunesse de Philip Angus Mortimer en Inde. Pour cela, Yves Sente s'est inspiré du curriculum vitae de Mortimer laissé par Edgar P. Jacobs dans son livre autobiographique "Un opéra de papier, les mémoires de Blake et Mortimer" . Le scénariste y puisera d'autres éléments pour le parcours militaire de Francis Blake pour écrire "le bâton de Plutarque", quelques années plus tard.
Pour cet intermède en Inde, le dessin de Juillard, mais aussi les couleurs de Madeleine DeMille sont parfait. Côté scénario, Yves Sente réintroduit avec brio le personnage de Nasir, qui avait mystérieusement disparu au cours de "La Marque Jaune" et nous présente une nouvelle venue, Miss Sarah Summertown, qui jouera un grand rôle dans la vie de Philip Mortimer .
Mais d'autres personnages refont leur apparition dans cet album: le professeur Ramirez, le major Varitch mais aussi le professeur Labrousse. Bref Yves Sente essaie d'imiter ce qu'avait fait Hergé avec "Coke en Stock" où il faisait revenir une pléiade de personnages secondaires.
La seconde intrigue qui se déroule lors de l'exposition universelle de 1958 à Bruxelles (notons qu'au passage,que Jacobs ne laissait jamais de dates précises dans ses albums, alors qu' Yves Sente n'a de cesse d'ancrer les deux héros dans la réalité en datant ses récits) est assez confuse. Dans un contexte de guerre froide, nous passons d'un continent à l'autre, du trafic d'uranium sur fond d'indépendance du Congo, à une machination orchestrée par Açoka avec Olrik comme agent.
Il faut avouer que cet album, comme le tome suivant "le duel des esprits" qui clôt cette aventure, est un de ceux que je relis le moins de la période post-Jacobs, vu la faiblesse du scénario.

Hervé28 - Chartres - 55 ans - 5 février 2017


Un très bon tome 8 étoiles

Première des deux parties de ces "Sarcophages", je préfère largement la seconde partie, mais j'éprouve quand même beaucoup de plaisir à la lire ! Pour fans de la série et de BD d'aventures, c'est un très bon choix.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 15 août 2008


Sarcophages du sixième continent 1 étoiles

L'horreur !! Jacobs doit se retourner dans sa tombe ! Les dessins feraient honte à n'importe quel élève d'académie !
Je pense particulièrement aux chevaux.
Mais !! le pognon ayant aujourd’hui prépondérance sur le goût, le battage publicitaire ressassant les noms de Jacobs et Blake & Mortiner fait grimper l'affaire et surtout .... rapporte gros !!

Armalite - - 80 ans - 5 août 2004


On fait du vieux avec du neuf 4 étoiles

Difficile certes mais il existe tout de même quelques points positifs, notamment l'intérêt du flash-back. Il donne un coup de jeune à nos héros (Mortimer imberbe...) et permet de développer un scénario en Inde dans lequel le Mahatma Gandhi lui-même intervient. De quoi donner un certain cachet à l'épisode. Qui se fond, à mon sens, totalement dans notre époque, car on y parle d'intégrisme, d'attentats, de violence, d'intolérance, d'un chef charismatique tout-puissant... autant d'éléments dont on entend tous les jours parler dans les médias. Et puis la petite touche scientifique qui émeut toujours même si il n'y a rien de nouveau ou d'inventé, tout existe aujourd'hui mais dans l'album, ça garde un air d'invention et de révolution. Un air de faux vieux qui peut déranger mais qui arrive malgré tout à conserver son charme, la magie n'est pas tout à fait rompue.

Sahkti - Genève - 50 ans - 30 avril 2004


Espadon mon ami 5 étoiles

Comme il est difficile de reprendre la succession d'une telle oeuvre...

Depuis quelques temps deux "groupes" d'auteur-dessinateur s'y essayent en vain: Van Hamme-Benoît ( "L'affaire Francis Blake" dont certains exemplaires deviendront collector puisqu'ils présentent une photo de Jacobs qui fut retirée ensuite, "L'étrange rendez-vous" à mes yeux le plus convaincant ) d'un côté; Sente-Juillard de l'autre ( "La machination Voronov" assez décevant... plus un James Bond qu'un Blake et Mortimer et "Les Sarcophages du sixième continent" . )

J'en viens à regretter que l'oeuvre, à l'instar de Tintin, ne se soit pas éteinte avec l'auteur. Qu'y gagnent les personnages on se le demande ? Essayer de "copier" Jacobs décevra toujours les aficionados de la première heure et essayer de faire du "Mortimer" à la sauce Sente-Juillard serait considéré comme un blasphème. Bref, quoi que l'on fasse , personne n'est content, sauf la maison d'édition qui réalise un des plus beaux tirages de l'année ( en jouant principalement sur la nostalgie des amateurs du genre, un procédé classique s'il en est... )

Au-delà de ça, et après la critique, il faut reconnaître que parmi les "nouveaux" Blake et Mortimer, l'album ici présenté est à mon avis le moins décevant à défaut d'être le meilleur. Le scénario est relativement captivant, l'ambiance y est et le clin d'oeil bruxellois est assez "sympa". J'attends la suite pour voir si ces "bonnes" bases se confirmeront ou si le tout partira en eau de boudin.

Un beau coup commercial en tout cas...

Duncan - Liège - 43 ans - 14 mars 2004