Hannibal
de Violaine Vanoyeke

critiqué par Otto, le 10 mars 2004
(Chimay - 67 ans)


La note:  étoiles
quel baroudeur!
J'ai toujours adoré l'histoire des guerres puniques. Ici, j'ai été servi magnifiquement. L'auteur nous plonge dans cette époque de rivalité entre la Rome puissante en train de naître et des rivaux méditerranéens plus habiles sur mer en principe.
Pour l'hégémonie commerciale sur la future "mare nostrum", les carthaginois vont faire face aux romains parfois par l'intermédiaire d'alliés changeant de camp à tour de bras seon les intérêts du moment ou les promesses tenues on non.
Hannibal va aller bien plus loin et comme on le sait il va "presque" liquider le futur empire romain. On voit qu'il a été un stratège de génie, un valeureux soldat,un meneur d'hommes et que son aventure aurait pu tourner autrement. Il aurait parfois suffi de pas grand chose pour que Rome ait beaucoup moins d'avenir... Des messagers qui ne soient pas capturés, des bâteaux qui ne coulent pas dans une tempête, une alliance qui ne se dénoue pas par accident, des jalousies de palais et Hannibal n'aurait peut-ête pas dû quittter l'Italie précipitamment au bout de 16 ans (hé oui çà a duré!).
Son aventure a permis à Rome, non seulement d'asseoir son pouvoir en méditerranée mais aussi en Italie du nord.
Dites, vous vous rendez-compte? Et si le vieux Jules n'avait pas colonisé la gaule, nous parlerions quelle langue?
Une période intéressante 8 étoiles

C'est vrai que ces guerres puniques étaient vraiment intéressantes. Au point de créer de véritables obsessions chez certains, comme le "Carthago delenda est" de Cicéron.

Bien sûr, les délices de Capoue n'ont pas arrangé les affaires d'Hannibal, mais c'est vrai qu'il y avait toutes les autres circonstances aussi qui n'ont pas jouées en sa faveur. Mais c'est le lot de beaucoup de grands conquérants, comme Alexandre, Napoléon etc.

Et Rome de se remettre à chaque fois de ces terribles chocs, comme ils avaient déjà connus avec les Gaulois de Brennus.

A trop vouloir s'étendre on s'éloigne de ses bases, on étend trop ses forces et le danger pour le centre augmente.

Surtout à partir du moment où ses natifs ne suffisent plus aux besoins des armées ou ne veulent plus combatre eux-mêmes. La nécessité d'avoir recours aux mercenaires est bien souvent le signe avant-courreur de la fin des empires.

Jules - Bruxelles - 80 ans - 11 mars 2004