Hubert Robert (1733-1808) : Un peintre visionnaire
de Sarah Catala, Guillaume Faroult, Catherine Voiriot

critiqué par Veneziano, le 22 mai 2016
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Le préromantisme et le goût de l'Antiquité au XVIIIème
Hubert Robert est qualifié de peintre visionnaire, car il a anticipé le romantisme, le goût pour l'Antiquité, la représentation des ruines, leur restauration, le souvenir d'une civilisation déchue qui a fondé la nôtre, les architectures monumentales. Ces décors somptueux sont ponctués de scènes amoureuses et domestiques, qui donnent l'échelle des bâtiments d'envergure qui sont représentés, le linge pendu et les chiens représentant des repères récurrents. La construction des toiles est évidemment soignée avec soin. Leurs dimensions varient beaucoup du petit format à celui pour murs de palais ou châteaux, de plusieurs mètres de haut. Le pittoresque s'invite au travers de ces ruines, quand elles ne prennent pas lieu dans des paysages bucoliques. La nature reprend souvent ses droits. Et les populations contemporaines vivent avec les ruines, qui font partie de leur quotidien, ce qui donne lieu à quelques scènes ironiques.

Cet ouvrage est un album synthétique qui retrace l'essentiel de l'exposition tenue au Musée du Louvre. Il est instructif et permet de faire le tour d'un peintre assez peu connu, qui a pourtant influencé les Romantiques, autant que ses contemporains, comme Fragonard, reprenant lui-même les travaux de Nicolas Poussin.