Le mystère Henri Pick
de David Foenkinos

critiqué par Mellepage44, le 23 avril 2016
( - 37 ans)


La note:  étoiles
On peut tomber amoureuse d'un écrivain et de son style?
Pour la plupart des gens, David Foenkinos est l'auteur de Charlotte, roman au prix Renaudot l'année dernière. Pour moi il est mon écrivain préféré avec un style et un rythme propre à lui, que l'on retrouve dans tous ses bouquins (excepté Charlotte), style et rythme qui font que ces livres sont naturellement retranscris en film (exemple La Délicatesse, Les Souvenirs).
Son style?
- Il est reconnaissable via les sourires voire rires que l'on a lors de la lecture de son livre, mélangé avec de l'émotion, et les références qui reviennent dans tout ses livres: ses auteurs russes qui l'inspirent; la Suisse avec l'image paisible et neutre de ce pays qu'il a.
- Des citations qui restent : "Il y a des gens formidables que l'on rencontre au mauvais moment, et il y a des gens qui sont formidables parce qu'on les rencontre au bon moment", La Délicatesse.
- Des histoires romancées qui se mèle à la réalité (Jack Lang et sa création de fête...)
Son rythme? Trop lent pour certains , parfaitement saccadé pour moi. En témoigne dans son dernier livre la notation des chapitres en 9 parties et entre 5 à 15 sous parties à l'intérieur.
En lisant Charlotte, je n'ai pas retrouvé ce que j'avais aimé dans tous ses autres livres, donc j'attendais avec impatience le prochain et je n'ai pas été déçu!
Courez l'acheter!

Donc à la question: "On peut tomber amoureuse d'un écrivain et de son style? ", je sais maintenant la réponse: OUI! Merci David Foenkinos
Petite lecture sympathique 7 étoiles

Je gardais cette lecture de côté pour cet été, histoire de lire quelque chose de léger pendant les vacances: le genre de livre parfait pour la plage en mode tranquillou !
Ce fut un choix judicieux. Ce roman est agréable à lire, l'histoire assez prenante, les personnages sympathiques, aucun stress n'est venu perturber la lecture, bref le parfait roman récréatif de détente.

Sundernono - Nice - 41 ans - 1 septembre 2023


Les mystères de la littérature 8 étoiles

Encore un roman de David Foenkinos qui vaut le détour, non seulement parce qu’il est toujours de la même bonne veine, mais aussi parce qu’il parle de littérature, d’écriture, de livres et d’auteurs.

J’apprécie particulièrement ces thèmes qui ouvrent l’esprit et donnent de nouvelles perspectives de lecture.

Pour le scénario, j’applaudis également une trame bien construite, malgré quelques incohérences ou invraisemblances, lorsque l’auteur essaye de goupiller les épisodes successifs de ce récit.

Comme à son habitude, l’écrivain pousse le lecteur dans ses retranchements et conclut par un rebondissement assez inattendu. Certes tout n’est pas parfait mais sans aucunement être bâclé, le style est très correct et le lecteur est respecté.

Je n’ai pas vu le film, seulement son pitch, et j’ai l’impression qu’il s’inspire davantage du roman plutôt que de raconter l’histoire elle-même. Cela pour ceux qui penseraient qu'en regardant un film, on ne doit plus lire le roman.

Pacmann - Tamise - 59 ans - 2 février 2020


Un livre pour les amoureux des livres 8 étoiles

Voyant qu’un film qui a pour titre « Le mystère Henri Pick » était sorti, je me suis souvenu que je possédais, je ne sais comment, le livre dans un tiroir de mon bureau, attendant avec d’autres d’être lus. Je l’ai donc ressorti et je me suis dit qu’au vu des extraits du film, ce devait être un livre amusant, et ça m’a donné envie de le lire.

Maintenant que c’est fait, je peux en donner une confirmation personnelle : effectivement, ce livre est amusant ! On passe de bons moments à le lire, c’est léger, malin, vivant, pleins de bons sentiments, positif, un livre qui pose un regard gentiment moqueur sur le genre humain, un roman fait pour sourire, un roman pour adultes qui fait un peu retomber en enfance.

L’auteur a réussi à nous faire prendre plaisir à lire ce roman qu’il a écrit pour divertir. Et son divertissement, il l’a élaboré avec sérieux, avec, on l’imagine, un sourire perpétuel aux lèvres !

Et puis, il a écrit un livre qui a pour sujet principal les livres et la passion des livres, ce qui ne pouvait que fournir un supplément de plaisir à ses lecteurs déjà passionnés des livres ! De quoi déjà s’assurer un certain succès ! L’auteur nous dévoile aussi un peu l’envers de l’édition et des processus par lesquels les livres sont publiés, ce qui est toujours intéressant en soi.

L’idée de départ est excellente, bâtir tout un scénario autour de la découverte d’un roman qu’on trouve génial mais dont le nom de l’auteur prête à perplexité quant on découvre qui il est. On a peine à croire que ce soit lui qui ait écrit ce roman. Mais puisque c’est bien son nom qui est affiché sur la couverture, il faut bien accepter que ce soit lui. Certains, par intérêt, vont y croire tout à fait et d’autres vont en douter. La fin est surprenante et fait sourire. C’est ingénieusement trouvé. La morale de l’histoire pourrait être que la vérité n’est pas toujours ce qu’elle paraît être.

Le style n’est pas très riche mais au moins il est pétillant ! Le bémol que j’apporterai à ce roman est que les histoires d’amour que l’auteur fait vivre à ses personnages en même temps que leur implication dans l’intrigue principale ralentissent le rythme du récit par moments, et donc des longueurs. Peut-être que David Foenkinos a voulu démontrer que l’amour est indissociable de la vie des gens, quels que soient les trajets qu’ils empruntent et leurs buts poursuivis dans leurs vies, ce qui n’est pas faux.

Au final, un livre pour les amoureux des livres, pour se distraire, sourire, s’amuser, qui se lit facilement et très vite, malgré ses 288 pages.

Cédelor - Paris - 52 ans - 29 avril 2019


Mise en abîme 8 étoiles

Premier livre de cet auteur dont j’ai raté la visite à l’étranger il y a quelques années. J’ai bien aimé le livre qui se lit facilement. Très vite, les hypothèses prennent forme et nous rentrons facilement dans le jeu : qui était Henri Pick ? Est-ce lui qui a écrit un chef-d’œuvre oublié dans une pièce de la bibliothèque municipale d’un petit village breton ? Une pièce où ne sont déposés que des manuscrits refusés par les maisons d'édition. Nous suivons avec plus ou moins de délectation certains personnages qui deviennent attachants et d’autres, dont je n’ai pas vu leur utilité dans le roman. Et l’ennui a gagné quelques pages. La mayonnaise prend.
Hier soir, je suis allée voir l’adaptation cinématographique avec une amie polonaise. Beaucoup de différences. Mais le film est bon. Luchini très bon même s’il emploie le mot « conséquent » à la place de « considérable » dans une réplique.

Nomade - - 12 ans - 14 avril 2019


allons à Crozon 10 étoiles

Qu’est-ce qu’un livre ? Qu’est-ce qu’un auteur ? Et le succès, c’est quoi ? Ces questions graves, David Foenkinos a fait le pari d’en rire, en en faisant le sujet d’un polar, mi-thriller mi-humoristique, une enquête à la recherche de l’auteur d’un livre oublié au fin fond de la Bretagne profonde. Retrouvé dans un coin de bibliothèque voué aux livres jamais publiés, il va devenir le best-seller de l’année, sous l’égide d’une jeune éditrice de chez Grasset. On rit, on pleure aussi dans cet étrange roman qui ose aborder des questions existentielles sans jamais tomber dans le pathos, tout en nous distrayant avec son jeu de fausses pistes, relançant sans cesse l’attention du lecteur par des coups de théâtre imprévus. Du grand art, et au passage une charge "à la hussarde" sur le milieu de l’édition et la création littéraire…

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 10 mars 2019


bon page turner 8 étoiles

Bonjour les lecteurs...
Voici ma première lecture de l'année 2018.

Le manuscrit d'un auteur inconnu et décédé, Henry Pick, est découvert par hasard dans une bibliothèque qui recueille tous les livres refusés par les éditeurs.
Contre toute attente, il devient un best-seller.
Mais qui était Henri Pick ( pizzaïolo dans une petit bled breton )? et a-t-il vraiment écrit ce livre ?
Un ancien critique littéraire va mener l'enquête.

Nous nous trouvons plongés dans une enquête littéraire et dans les arcanes du monde de l'édition.

Un livre très agréable à lire à la mode "Foenkinos " qui manie légèreté et humour.
L'auteur s'est amusé et brouille les pistes jusqu'à la dernière page.

Bon " page-turner " pour débuter l'année.
Assez séduite ( à ne pas comparer avec l'excellent roman du même auteur " Charlotte " )

Faby de Caparica - - 62 ans - 2 janvier 2018


Histoires d'amour désabusées 4 étoiles

Dans une bibliothèque recueillant les manuscrits de livres refusés par des éditeurs, un couple découvre un chef-d'œuvre. Elle, Delphine, travaille chez un éditeur et lui, Frédéric, est écrivain (encore une histoire d'écrivain !). Delphine est encensée pour sa trouvaille. Or, l'auteur, Henri Pick, est un pizzaiolo décédé que rien ne semblait prédestiné à écrire. Sa famille est néanmoins bouleversée.
Jean-Michel Rouche, un ancien critique littéraire ne s'en laisse pourtant pas compter...
Beaucoup de personnages dans ce roman ! Et beaucoup d'histoires d'amour compliquées et surtout décevantes, quels que soient les âges ! Ces histoires plombent l'ambiance et couvrent ce roman d'une chape de plomb mélancolique, désabusée… rien de très enthousiasmant. Même l'histoire n'est pas passionnante.

Pascale Ew. - - 57 ans - 16 avril 2017


Le rêve de l'éditeur 7 étoiles

Quand Delphine Despero repère le manuscrit d'Henri Pick, elle sait qu'elle a trouvé LE livre à éditer. Habilement, elle va orchestrer la parution du roman pour qu'il crée l'événement.
Entre sa découverte par hasard dans une originale librairie bretonne, son auteur, un tranquille pizzaïolo, décédé quelques années plus tôt, les références à Pouchkine, tout concourt à l'originalité et au succès du livre.
Même s'il subsiste quelques incongruités, quelques doutes.

La découverte puis l'édition de ce manuscrit vont bouleverser la vie de plusieurs personnes. D'abord, celle de Delphine, éditrice chanceuse, celle de son conjoint, Frédéric, écrivain en manque de reconnaissance ; et bien sûr, celle de Madeleine Pick, la veuve dubitative, sa fille Joséphine, divorcée malheureuse. Sans compter celle de Magali, la vendeuse dans la "bibliothèque des livres refusés" et Jean-Michel Rouche, critique littéraire sur le déclin.

Est-ce à force d'entendre que la fin était une véritable surprise que je ne l'ai pas été ? Possible…
J'ai cependant plus apprécié le début du roman, avec cette étrange bibliothèque, ce personnage de Gourvec, passionné de livres et ces belles phrases que je partage :
"Selon lui (Gourvec, le bibliothécaire), la question n'était pas d'aimer ou de ne pas aimer lire, mais plutôt de savoir comment trouver le livre qui vous correspond. Chacun peut adorer la lecture, à condition d'avoir en main le bon roman, celui qui vous plaira, qui vous parlera, et dont on ne pourra se défaire."
Frédéric, qui se rêve écrivain à succès est aussi un personnage intéressant dans sa déception après la parution de son premier roman, dans sa difficulté à trouver l'inspiration pour écrire un deuxième livre.
"Les lecteurs se retrouvent toujours d'une manière ou d'une autre dans un livre. Lire est une excitation totalement égotique. On cherche inconsciemment ce qui nous parle."

Il n'en reste pas moins un joli roman, aux personnages sympathiques, aux histoires tendres, peut-être un peu trop sucrées à mon goût.

Marvic - Normandie - 66 ans - 4 janvier 2017