Le saintier
de Jean Anglade

critiqué par CCRIDER, le 5 mars 2004
(OTHIS - 76 ans)


La note:  étoiles
Ca part un peu dans tous les sens
Les Mosnier sont une dynastie auvergnate de fondeurs de cloches qu'on appelle "saintiers" . Ils n'ont plus guère de travail . Presque toutes les églises et les cathédrales sont pourvues , alors ils sont en même temps agriculteurs . Jusqu'au jour où deux étranges russes viennent chez eux découvrir les techniques de la fonte : le futur Pierre le Grand et son écuyer .
Vingt ans plus tard , les Mosnier sont invités en Russie pour aller fondre la plus grosse cloche du monde "la Czar Korokol" . Ils mènent la tâche à bien et rentrent au pays avec un joli pécule . Malheureusement , Germain , au caractère difficile , en arrive à tuer son fils qui voulait s'engager dans l'armée . Il sera acquitté mais ne se pardonnera jamais à lui-même et la dynastie Mosnier partira en quenouille .
Une histoire qui manque de tenue et qui part un peu dans tous les sens .
Le tour de France de Pardoux ou les aventures du voyage en Russie sont brossés en deux ou trois pages et puis on passe à autre chose . Dommage , car on reste sur sa faim .
Anglade s'attache à des faits "historiques" si étranges qu'on finit par se demander s'ils ne sont pas complètement inventés .
A cela s'ajoute un profond pessimisme . Il n'y a aucun espoir pour les humbles , même s'ils ont trouvé une niche économique , un petit coin au soleil . Tout s'est toujours mal passé et tout risque toujours de mal finir . Telle semble être la philosophie de Jean Anglade .
Le Saintier 8 étoiles

Belle histoire romancée de mon ancêtre de Viverol.

NathalieMOSNIER - - 59 ans - 30 avril 2018


Anecdotes du terroir 7 étoiles

Voilà le genre de roman simple, coloré et typiquement français de la France profonde, décrivant un métier ou une région ou une époque où les choses étaient encore différentes… meilleures, plus saines, plus droites, plus justes, plus humaines, …bref, vous l’aurez compris, une époque bénie pour ceux qui possédaient un lopin de terre ou un métier d’avenir… euh… comme aujourd’hui en fait !? Non, pas tout à fait, car à ce moment-là, il n’y avait pas encore de pollution !

Les Mosnier sont saintiers, ou fondeurs de cloches, et nous suivons ainsi l’histoire de leur art et de leur vie d’abord au sein d’un petit village d’Auvergne et ensuite jusqu’à la grande Russie où une commande les a appelés en ce tout début du XVIII ème siècle.

Roman simple et picaresque, il s’agit à proprement parler plus d’une suite d’anecdotes du terroir que d’autre chose. C’est gentil… sans plus !

Pendragon - Liernu - 54 ans - 29 décembre 2006