Les Blancs, les Juifs et nous : Vers une politique de l'amour révolutionnaire
de Houria Bouteldja

critiqué par AmauryWatremez, le 5 avril 2016
(Evreux - 55 ans)


La note:  étoiles
Houria de plus en plus de moins en moins
Houria Bouteldja est un personnage grotesque participant du « Barnum consumériste » (TM°). Celui-ci est en droite ligne issu du masochisme mémoriel français sévissant depuis de nombreuses décennies à droite aussi bien qu'à gauche. N'importe quelle communauté, groupe ethnique ou religieux, a réclamé reconnaissance et repentance aux salauds de français pour des horreurs supposées commises tout au long de notre Histoire, du moins celle qui est enseignée.



Elle ressemble à ces « rastas blancs » qui braillent « No Woman No craille » dans la plupart des métropoles méridionales, persuadés que leurs tresses pseudo-africaines et leur coiffure font d'eux des rebelles instantanés. Elle a son emploi de comédie à la télévision, elle y est la « mauvaise » sauvage, celle qui met en valeur les autres humanistes progressistes de progrès invités avec elle. Houria déteste, hait littéralement, elle ne s'en cache les personnes partageant sa propre couleur de peau et leur culture.



Selon cette loi du talion un rien étrange évoquée plus haut, les français doivent donc payer encore et encore le comportement sans cesse montré comme atroce de leurs ancêtres, sans cesse dénigré, sans cesse remis en cause. Les français, comme la plupart des occidentaux, sont tous de toutes façons montrés comme des génocidaires en puissance....

...Il leur est intimé de détester leur culture, leurs valeurs et leur passé...


Houria Bouteldja ne fait que comprendre la logique de ce raisonnement de manière un tout petit peu plus hardie que les « bourgeois pédagogues ». Elle le pousse un peu plus à l’extrême mais elle partage avec eux exactement la même manière de concevoir l'Histoire du France, la citoyenneté et les droits et devoirs en découlant. C'est assez simple, les français et la plupart des « souchiens » ainsi qu'elle les qualifie avec esprit, n'en ont qu'un, expier leurs fautes de toute éternité.



Le musulman est le nouveau prolétaire, la victime incontestable dégagée de toute responsabilité et l'Islam est l'espérance des victimes.



Rien de bon ou de positif, rien de grand, rien d'honorable n'est à retenir de l'Histoire de France. A peine les historiens du sérail ; et Houria elle-même, concèdent-ils que celle-ci commence -à peine- en 1789, un des premiers moments où ce pays est « passé de l'ombre à la lumière » pour reprendre la formule du mirifique Djack Lang qualifiant le 10 mai 1981. Mais entre deux il y a quand même eu la colonisation et son cortège d'horreurs absolues indubitables :



la culture de vignobles, l'urbanisation, l'eau courante dans les villes, l'électricité un peu plus tard, la construction de routes et d'infrastructures....



Personne, et pas même l'auteur de ce billet, petit bourgeois hédoniste, réactionnaire et plébéien ne nie bien évidemment que les populations locales étaient des citoyens de seconde zone, et que croire à l'accession de ceux-ci à une citoyenneté française pleine et entière ainsi que le voyait certains partisans de l'Algérie française était un leurre. Mais il serait bien que l'Histoire en particulier coloniale soit enseignée et étudiée de manière un tout petit plus nuancée, ce qui ne devrait pas être difficile.



Houria est également judéophobe, pardon je voulais dire elle est antisioniste. Ce n'est pas du pareil, hein, d'ailleurs, comme le rappelle tous les prétendus antisionistes pour se justifier diront les mauvais esprits, il y a des juifs, comme Shlomo Sand qui le sont. Ce qui est du même tonneau que le « je ne suis pas raciste, j'ai de très bons amis arabes » (ou noirs, etc...). Houria dénonce un masochisme mémoriel qui est bel et bien réel, qui est celui lié à la Shoah, celui-là selon elle est inadmissible même s'il prouve là encore que l'homme occidental est un monstre...



...Et c'est ainsi qu'Allah est grand.