Casa Rossa
de Francesca Marciano

critiqué par Cel, le 3 mars 2004
( - 48 ans)


La note:  étoiles
3 générations de femmes
Une histoire de famille bien écrite et captivante. L'auteur donne des descriptions vivantes, une véritable carte postale de l'Italie du sud.

Un véritable plaisir de lire.
fresque familiale pour l'été 7 étoiles

Dans la province de Lecce (Pouilles), Alina vide la Casa Rossa, la maison familiale qui sera bientôt louée à des inconnus. Acquise par son grand-père, le peintre Lorenzo Strada, pour l'amour de la belle et mystérieuse Renée, la maison a reçu trois générations de femmes dans ses murs, toutes malmenées par leur vie. Y aurait-il une "malédiction" qui hanterait celles qui habitent ou ont habité la Casa Rossa ? Alina trouve, par hasard, une lettre à moitié déchirée, probablement écrite par sa grand-mère dont on ne sait pas grand-chose, à part que son nom est attaché au scandale et à la chute du peintre. C'est l'occasion pour elle, lors de ce grand ménage de printemps, de se poser et de se souvenir de l'histoire de sa famille.

J'ai emporté ce roman dans mes valises cet été et l'ai lu pendant que je me trouvais en Italie, dans les Pouilles, là où se situe cette histoire. J'avais devant mes yeux la lumière aveuglante du soleil et sa chaleur écrasante, les oliviers et les figuiers qui sont à peu près les seules choses qui arrivent à pousser sous ce climat, le parfum des "orrechiete al pomodoro" en passant devant les trattorie, et l'accent un peu rauque du patois local. Dans ces conditions, je ne peux que garder un bon souvenir de ce livre !

Casa Rossa, c'est avant tout une histoire de femmes : l'énigmatique Renée, l'incomprise Alba, Isabella la passionnée, et bien sur Alina, qui cherche à se construire un futur sur les ruines de son passé. Le livre se lit facilement, il évite la sensiblerie fréquente dans ce type de roman, et évoque une période de l'Italie plutôt mal connue : l'après-guerre, la montée de l'intégrisme et… la dolce vita ! Si l'écriture n'est pas exceptionnelle, elle n'en porte pas moins une histoire attachante, avec des personnages féminins qui cherchent un sens à leur vie, à leurs choix.
Ce livre est un super roman de vacances !
"Je voyais soudain que, comme tout le monde, j'avais été façonnée par le contexte géographique dans lequel j'avais grandi. A Rome, chaque rue se conclut par un coude, une boucle, une croix, une impasse. Je compris que j'avais grandi dans un labyrinthe plein de surprises au bout duquel on ne savait jamais ce qu'on allait trouver, où l'on ne pouvait même pas deviner ce qui nous attendait un peu plus loin. Il n'y avait ni nord ni sud, ni est ni ouest. On tournait constamment en rond.
Le réseau de Manhattan était fait de chiffres et d'intersections. Et l'on savait toujours exactement où l'on se trouvait."

Ellane92 - Boulogne-Billancourt - 49 ans - 1 octobre 2013


Surprenant 9 étoiles

Au début, je n'y croyais pas trop, le côté "carte postale" était trop "nian nian" et puis, prise dans l'histoire de cette famille, de cette histoire de femme, je me suis attachée au personnage narrateur... finalement ça m'a portée. C'est bien écrit, absolument pas complaisant avec les personnages et épris de réalité même s'il s'agit d'un roman.
On entre dans cette période de l'histoire italienne noire, des révolutionnaires, des brigades rouges et tout ça est pris dans une histoire de famille où les coutumes se mélangent à une réalité presque palpable !

Alba, Alina, Oliviero, Bruno, Isabelle, Rita... tous de merveilleux personnages à la personnalité bien trempée !

Je ne peux que vous le recommander !!

HildegardeVonBeaumont - Beaumont - 56 ans - 22 novembre 2012