Le village des ténèbres
de David Coulon

critiqué par Marvic, le 29 mars 2016
(Normandie - 66 ans)


La note:  étoiles
Les poissons-chats
Quel est le point commun entre Jean-Marie Lorey, "meilleur commercial du monde" dans une multinationale agro-alimentaire, Luc Biéron, jeune gendarme de 23 ans, et Julie Lecorre, serveuse et petite amie de Luc ?
Ils vont tous les trois se retrouver prisonniers, asservis, torturés, dans un endroit coupé du monde , en pleine montagne, isolé par la neige.

Jean-Marie Lorey traverse une mauvaise passe dans sa vie privée. Sa femme l'a quitté, emmenant ses enfants. En pleine dépression, seul son jeu en ligne, le sort de sa torpeur. Aussi quand Palistère, le directeur d'Agro-World, lui demande de partir dans les Alpes pour acheter des terres où se trouve une source miraculeuse à un pauvre berger Mattéo Piedra, ce n'est pas tant le challenge, que la possibilité de bouger qui le précipite vers son cauchemar.
Quant à Luc, il s'ennuie ferme dans ce petit village de Champsaur. C'est un vieil homme "éméché" qui lui parlera pour la première fois des nombreux disparus. "Des hommes et des femmes qui viennent et qui se volatilisent dans la forêt."
Il va commencer à poser des questions, à fouiller un peu dans les archives, puis quand un appel lui signale la disparition de deux biologistes, il décide de se rendre au Crêt des Dix Mendiants.
Pour Julie, c'est contre son gré qu'elle se retrouvera enfermée alors qu'elle venait de Nice faire une visite surprise à son petit ami.

Un bon départ pour ce policier. Dès le début, on est intéressé par les trois héros, par cette descente aux enfers cauchemardesque.
Les chapitres sont courts, le rythme est soutenu, quelques scènes d'horreur difficiles mais sans insistance exagérée.
Mais voilà, on est à la limite du fantastique. On croise une invraisemblance, et on se met presque à les chercher… et on n'a pas de mal à les trouver.
Invraisemblances, incompréhensions ou erreurs ont rapidement gâché mon plaisir de lecture.
Pourtant l'idée de départ est excellente , malgré un cadre déjà maintes fois utilisé, un vocabulaire et une écriture élémentaires ; mais j'avoue ne pas partager l'enthousiasme de Franck Thilliez pour ce roman qui a reçu le prix VSD du polar 2015.