Hiver noir
de Céline Rosenheim

critiqué par FungiLumini, le 19 mars 2016
( - 34 ans)


La note:  étoiles
Hiver Noir
J’avais déjà lu Diabolus in Musica (paru aux éditions du Chat Noir) de Céline Rosenheim, ouvrage qui m’avait énormément plu. Quand j’ai vu Hiver Noir sur le stand des éditions Flammèche (ouvrage qui a tout de suite attiré mon regard grâce à la magnifique couverture d’Antera), j’ai sauté sur l’occasion pour me replonger à nouveau dans l’univers de l’auteure.

Mélisande, jeune femme fragile physiquement et psychologiquement, rate ses examens pour l’agrégation. Liv, une amie proche, lui propose de faire le voyage de ses rêves pour lui remonter le moral. Elles partent toutes les deux pour ce qui s’annonce comme un magnifique périple dans la nature islandaise. Elles découvrent ensemble les splendides sites naturels de l’Islande. Les soucis commencent lorsque le volcan se réveille. Elles décident de continuer leur voyage malgré tout mais une panne de voiture les en empêche. Elles sont recueillies par Ármann, un jeune islandais mystérieux qui ressemble à un elfe.

Les tensions au sein du trio augmentent au fur et à mesure de l’histoire: Liv tombe éperdument amoureuse d’Ármann et ne veut plus partir alors que Mélisande – ne sachant pas déterminer la nature de ses sentiments pour Ármann – voudrait continuer son périple islandais. L’amitié des deux femmes va être mise à rude épreuve. J’ai cependant trouvé que la situation évoluait beaucoup trop vite au sein de cette relation: d’amies très proches, il ne faut que deux-trois jours pour que les deux héroïnes s’éloignent totalement l’une de l’autre. Le comportement d’Ármann est très ambigu et nous laisse perplexe.

L’ambiance instaurée par l’auteure dans ce livre est très sombre, elle m’a même semblé oppressante à certains moments. On a l’impression que l’héroïne se vide petit à petit de son énergie (qu’elle n’a déjà pas en grande quantité) et on plonge avec elle dans la tristesse et la mélancolie. Une dame fantomatique lui apparaît alors qu’elle visite des sites naturels mais personne ne la croit lorsqu’elle parle de l’apparition, à part Ármann qui refuse cependant d’en discuter avec elle.

Le livre est assez fin et il n’y a pas beaucoup d’actions: le psychologique tient une place prépondérante dans la trame de ce livre. Ça ne m’a personnellement pas dérangée car j’aime beaucoup la plume de l’auteure et les sentiments qu’elle arrive à transmettre par son écriture. On profite d’autant plus de la nature islandaise et de l’ambiance si particulière de ce livre. C’est une lecture de laquelle on ne sort pas indemne.

Ce livre décrit de très belle façon les paysages islandais et plaira dès lors aux lecteurs voyageurs, ainsi qu’aux amateurs de mythologie scandinave. Je ne le recommande cependant pas pour les gens facilement déprimés car il transmet des émotions fortes, mais négatives, qui laissent un sentiment de mélancolie après la lecture.