Jim Harrison, boxeur / Rodney Stone ou les aventures d'un boxeur
de Arthur Conan Doyle

critiqué par CC.RIDER, le 11 mars 2016
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Le noble art
Dans un village du Sussex, au sud de l’Angleterre, le jeune Rodney Stone fait la connaissance de James Harrison sur les bancs de l’école. Jim est élevé par son oncle, forgeron et ancien champion de boxe ayant rangé ses gants suite à un combat victorieux mais terrible pour son adversaire. Rodney est le fils d’un marin de la flotte de guerre rarement à la maison. Les deux amis jouent à Robinson Crusoé dans la campagne. Jim reste même une semaine entière à vivre seul dans les bois. Ils explorent un château hanté dans lequel un crime terrible a été commis. A 17 ans, Rodney est pris en charge par son oncle, Sir Charles Tregellis, aristocrate riche et bien en cour, qui lui fait rencontrer le Prince de Galles, aussi féru que lui du noble art de la boxe…
« Jim Harrison, boxeur » se présente comme un ouvrage à plusieurs dimensions. À la fois roman social, roman historique et roman policier. Etrangement, Jim, le jeune boxeur n’est pas le héros principal de l'intrigue. Le lecteur a même l'impression au début de l’histoire qu’il se fait voler la vedette par Rodney, le narrateur. D’autant plus que le père de Jim, celui de Rod et même Sir Tregellis prennent également une grande importance. Il semble donc que ce soit la société de l’époque avec ses nobles dandys comme le Beau Brummel, ses héros militaires comme l’amiral Nelson ou ses voyous plébéiens truqueurs de match qui l’intéresse vraiment. Inutile d’évoquer la qualité magistrale du style littéraire de Conan Doyle, même si la minutieuse précision descriptive peut sembler un peu dépassée pour le lecteur d’aujourd’hui. Ce livre reste intéressant ne serait-ce que pour le tableau de la société britannique de l’époque. On sera un peu plus réservé sur le côté policier un peu plus faible et sur les histoires d’enfant secret, incompréhensibles aujourd’hui.