Rien de grave
de Justine Lévy

critiqué par Virginie, le 25 février 2004
( - 62 ans)


La note:  étoiles
Blessures, mensonges et renaissances
Quand on plonge dans ce roman qui raconte par le menu une rupture, on oublie vite le pesant patronyme que porte cette jeune femme. Dès les premières pages, on rentre brutalement dans le désespoir de son héroïne, Louise, dont le mari est parti avec une autre. Echos autobiographiques puisque l’époux de Justine Lévy l’a quittée pour un mannequin d’origine italienne, reconvertie avec succès dans la chanson. Les journaux à sensation en avaient fait leurs choux gras, on s’en souvient.
Justine Lévy exprime avec justesse et acuité le vide laissé par l’abandon de l’être aimé. Elle égrène les souffrances et les égarements d’une vie désormais teintée de noir, d’incompréhension. Son héroïne se remet continuellement en question avec une lucidité matinée d’humour qui fait souvent sourire, mais jaune. D’une plume à la fois tendre et cinglante, Justine Lévy n’épargne personne et surtout pas elle-même. Deuils, maladies, dépendances, tout y est relaté, et la réalité se mêle adroitement à la fiction pour tisser la chronique très personnelle d’un amour brisé, d’une descente aux enfers, d’une lente remontée vers la lumière avec l’espoir d’un nouvel amour.
Passionnant à mon égard 9 étoiles

Eh bien malgré les avis mitigés pour ce livre de Justine Lévy, moi je l'ai trouvé beaucoup touchant. J'ai surtout constaté que, si nous ne comprenons pas cette lectrice, dans ses pensées que dans ses actions, on ne peut pas forcément apprécier le livre.. Son écriture est spéciale, elle est spéciale en elle-même. Alors même si je n'ai pas d'outils de comparaison vu mon jeune âge, j'ai adoré son style. Ce qui est passionnant dans ce livre, c'est qu'on se sent captivé. Oui, par son réfléchi, tout tout tout.. c'est difficile à exprimer, mais tant qu'on ne traverse pas les mêmes aventures qu'elle, ou quoi que ce soit, je doute qu'on puisse la comprendre au fond. C'est une fille assez perdue dans le livre, qui a besoin d'affection, mais qui ne sait pas comment le "l'utiliser", et cette sensation d'affection lui fait peur d'un côté selon moi. J'ai été très contente de livre ce livre, j'ai eu l'impression que c'était une autobiographie de moi-même. Après chacun son avis, à bon entendeur.

EmmyS - - 22 ans - 5 novembre 2016


On s'en fout 2 étoiles


Fait no 1: Quand on pense que cette dame est lectrice pour un éditeur, on comprend pourquoi tant de livres intéressants sont lourdés au profit d'autres en fait beaucoup plus people...

Fait no 2: l'écriture de Justine Lévy n'est pas inintelligente (heureusement d'ailleurs, parecequ'un ou une roi bobo doit être forcément intelligent et doit forcément faire Khâgne à un moment ou à un autre pour écrire) mais en réalité vide de substance et d'émotion originale. C'est surtout l'écriture d'une dinde "fille de" avec des cornes qui se regarde le nombril en permanence, et qui profite de sa notoriété acquise pour faire partager à d'autres béotiens flatteurs les tréfonds de son intimité et ses états d'âme très mineurs.

Fait no 3: Le mari trompeur de la dame était un philosophe actuel ô combien surfait, qui est de plus est très bien vu par une certaine classe qui fait la loi en France - et aussi dans le VIème arrondissement. Je ne voudrais pas être méchant, mais moi-même je me félicite parfois d'appartenir à une certain milieu qui se méfie par nature de ce genre d'augustes : ça évite dans la vie d'avoir à rencontrer un tas de gens inutiles et d'acheter ensuite leurs oeuvres.

Fait no 4: J'ai vu le film Terminator et j'ai également constaté qu'elle (Terminator) est en effet en couple avec un nabot laid qui lui appartient à la caste des dirigeants (et qui est également très menteur ce qui n'empêche pas certains de voter pour lui, dont quelques uns qui travaillent au Figaro, ce catalogue d'objets de luxe pour retraités habitant Neuilly.) De ce fait, je dois avouer que je n'ai pas eu besoin de Justine Lévy pour voir tout ça, et aussi qu'elle se faisait souvent lifter, ajuster, refaire, recadrer, photoshopper à mort. Mais quel en est l'intérêt ?

Conclusion: Lévy n'est peut-être pas un si mauvais écrivain et ses prochaines oeuvres seront peut-être dignes, mais ce bouquin est au moins aussi nul que l'un ou l'autre de son grotesque père. De plus elle n'est pas laide, ce qui est vraiment rare pour une intellectuelle française (généralement elles sont aussi moches qu'une mannequin star anorexique et camée - car dans notre vieux pays européen aux idées retardataires on doit, hélas, être moche pour être pris au sérieux) donc elle a quand même du mérite: mais à mon avis elle devrait plutôt faire actrice puisqu'elle a un bon carnet d'adresses. Mais bon pour l'écriture ce n'est pas encore ça, son style est très suffisant sinon tout à fait classique. Donc, pour confier l'essentiel de mes pensées intimes, à mon avis la prochaine fois j'irais plutôt voir un film à l'Odéon.

Antihuman - Paris - 40 ans - 26 avril 2015


Idem 9 étoiles

Je n'ai rien à ajouter à la critique précédente; j'ai été tout aussi frappée par l'écriture brute et par cette histoire qui nous est livrée sans pudeur ni complexes. J'admire l'auteure d'avoir osé publier un récit aussi intimiste, exposant aussi crûment ses névroses et ses vulnérabilités. Malgré le malaise de voir livré tout aussi crûment "l'ex", que j'imagine impliqué bien malgré lui dans le livre, j'ai été fascinée par ce personnage égocentrique et narcissique au possible, un personnage rendu à la fois attachant et insupportable, car troublé à sa façon mais d'une manière profondément agaçante. Je suis intriguée par cette auteure que je vais certainement continuer à lire.

Gabri - - 37 ans - 4 avril 2015


ET POURQUOI PAS CINQ ÉTOILES? 10 étoiles

Bien disons tout de suite au début le style très particulier de l’auteur peut heurter un peu. Mais pas plus que celui d’un écrivain du nouveau roman, de Nina BOURAOUI, d’Emmanuel CARRÈRE, de Philippe JAENADA, ou encore Cormac McCARTHY, pour ne citer qu’eux…

Dès que le style est assimilé, le livre est franchement bon, j’irais jusqu’à dire épatant même ! Une écriture brute de décoffrage très franche, très directe, très sincère. Une mise à nu exceptionnelle sans aucune fausse pudeur, sans aucune pudeur du tout d’ailleurs. Franchement, je ne pensais pas quelqu’un être capable d’écrire avec ce niveau « d’indécence » là !... C’est parfois très cru, parfois très violent, toujours très vrai. Ce sont les sentiments à fleur de peau d’une écorchée vive qui vous éclatent à la figure. Une femme qui a tout perdu, qui doit se reconstruire tout doucement en repartant de zéro et qui vous expose son long, tortueux et torturé chemin vers son renouveau !...
L’histoire n’est bien sûr pas nouvelle, et tous ceux qui ont eu une rupture amoureuse se reconnaîtront à un moment ou à un autre lors de la lecture de ce livre. Ici par contre c’est le talent de l’écrivain qui vous éclabousse. Car disons-le, en faisant abstraction de toute polémique, Justine LÉVY, a un certain talent, et un talent certain !...

Je me suis demandé pendant un long moment la « note » finale que j’attribuerais à ce livre que j’ai trouvé très très bon… Finalement, c’est... Cinq étoiles !...

Septularisen - Luxembourg - 56 ans - 30 mars 2015


Un intérêt très personnel 7 étoiles

Je lis ce livre bien dix ans après sa sortie. Je connais donc la suite de l'histoire. Cela influe forcément sur mon point de vue.
Justine Lévy écrit bien, je me suis laissée facilement prendre au piège de ces 200 pages très personnelles.
Je n'ai pu cependant me détacher de son histoire familiale et des personnages réels qui la peuplent. Au contraire, cela apportait de l'intérêt à une histoire somme toute banale; elle en devenait extra ordinaire de par la qualité des protagonistes - dont l'un deviendrait femme de président de la République!
J'ai trouvé très drôle la description du mari trompeur: quel fat, quel imbécile! Quelle lucidité de la part de l'auteur de le percevoir ainsi malgré tout l'amour qu'elle lui a porté.
Justine Lévy est sympathique, attachante mais elle est également énervante dans ce rôle de fille à papa dont elle semble se complaire.

Anna Rose - - 51 ans - 18 mars 2015


le journal d'une rupture 7 étoiles

Au début , j'ai eu du mal a rentrer dans ce livre , La première personne , des phrases longues , aucune mise en page . Mais c'est un témoignage touchant .
Tout est dit , les relations avec le père qu'elle idolâtre , la grand mère ( je suis allée en jean à l'enterrement ) , la mère, les médicaments , et sa rupture , son sentiment d'abandon . Une écriture abrupte mais éclatante de simplicité et sincérité .
On se laisse prendre au jeu .

Tyty2410 - paris - 37 ans - 11 juillet 2010


Rien de grave 8 étoiles

Joli témoignage, cette nana est touchante
Style d'écriture un peu lisse pour certain?!
Je cite:"Un style primaire, des phrases saccadées et répétitives, presque enfantines.

Inutile et insipide."
C'est à se demander qui est le plus primaire!
C'est beau la simplicité, la transparence!

Bouclette - - 45 ans - 6 mai 2010


il ne suffit pas de s'appeler lévy ... 1 étoiles

Malheureusement pour justine lévy je n'ai pas été du tout convaincue ... tellement de clichés et de caricature dans ce bouquin , c'est très agaçant !!! Et non justine il ne suffit pas toujours de se nommer lévy ! Bien loin du talent du père !!!

Alicia13 - martigues - 40 ans - 27 avril 2010


Coup de coeur 10 étoiles

J'ai beaucoup aimé ce livre, plus pour l'écriture que pour l'histoire je pense, même si l'histoire, dure, émouvante, était magnifique. L'écriture, elle, brute, brute, avec plein de virgules, on ne reprend pas son souffle, on lit, comme ça, des mots, des phrases, qui ne se finissent jamais, quand est-ce qu'il va y avoir un point ? (...)

Rosedray - - 28 ans - 24 avril 2010


Si et si et si 5 étoiles

Si on parvient à oublier que c’est autobiographique et qu’on a là une sorte de reportage sur les mœurs du Tout-Paris pipole, si on fait semblant de ne pas savoir que c’est un règlement de comptes (assez réussi dans le genre), si on a le courage d’oublier que derrière la figure du gentil papa, c’est le pitoyable BHL qui pointe sa suffisance bouffie de fric et ses airs de diva, si on réussit tout ça, on a un petit texte pas désagréable à suivre, une écriture habile, inventive et, l’air de rien, sous des dehors « pas graves », on a quelques propos qui côtoient une sorte d’universalité tout en restant légers.
Maintenant, les confidences de déprimées, même habilement tournées, ce n’est pas trop mon truc. Mais c’est personnel. Ceux qui aiment auront raison de s’intéresser à ce « Rien de grave » qui l’est malgré tout un peu.
Un petit exemple ?
« (…) rien ne me fait plus peur qu’une photo, rien ne me semble plus faux-cul qu’une belle photo de bonheur avec toutes la quantité de malheur qu’elle promet, qu’elle contient, mais sans le dire ».

Bolcho - Bruxelles - 75 ans - 16 septembre 2007


Pas digne d'un prix nobel certes, mais une agréable lecture. 7 étoiles

J'ai trouvé les critiques précédentes un peu sévère. Fille a papa sûrement, cela l'a probablement aidée pour être publiée, mais le fait d'être la fille d'un homme célèbre ne change rien aux sentiments du coeur. Alors certes tout est peut-être un peu démeusuré mais en amour tout ne l'est-il pas ? Le livre se lit vite, on le referme sans trop savoir si on l'a vraiment lu, mais on sait qu'on a passé un bon moment. C'est finalement l'histoire de tout un chacun qui est raconté ici. Qui n'est pas vulnérable aux sentiments finalement. Trois étoiles et demi pour ce livre.

Angie P - - 34 ans - 15 mars 2007


Bof 3 étoiles

Je ne vais pas faire de grand discours comme les personnes qui ont critiqué ce livre avant moi (je ne dis pas ça méchamment !), je vais juste dire que... ce livre ne m'a pas vraiment plu.
Melle Lévy est une de ces jeunes femmes dépressive chronique depuis l'âge de 12 ans et que rien (ni personne) ne soignera. Et pour ma part, "écouter" une fille comme ça se plaindre de sa pauvre vie au lieu de vouloir en faire quelque chose, ça me désole.
Ben oui, c'est triste de se faire plaquer et de se droguer, mais bon... pas de quoi en faire un bouquin ! Il y a tellement de choses plus intéressantes à lire !

Muchado - Paris - 42 ans - 29 juillet 2006


Maux d'amour et mots sordides 6 étoiles

Justine Lévy ne peut rien de sa paternité : on ne la choisit pas.

De même, dans son parcours de vie, on se détermine rarement pour l'option "Fille plaquée par un mannequin à la mode". Cette dernière a le toupet d'en faire une chanson en la susurrant, de manière innocente. Le texte est drôle, puisqu'elle le fait parler avec sa voix de femme, mais, à la lumière de sa vie privé, cela prend une dimension que je désapprouve.
Le livre en question est un moindre mal, une réponse à la chanson, une compensation. Il n'y a rien de très honorant à procéder de la sorte, vous allez me dire que ça n'est pas terrible, mais il me semble que c'est humain. Si j'avais eu les moyens de faire publier un tel livre, je l'aurais fait.
Il s'avère que je l'ai feuilleté un bon quart d'heure en librairie, en survolant une cinquantaine de pages. Le style est assez plat, mais le contenu assez émouvant.
De Justine Lévy, lisez plutôt son premier roman, c'est assez pétulant.

Je trouve les propos tenus par une critique précédente absolument déplorables. Il faut maintenant un certificat de bonne naissance, mais et quoi encore ? C'est littéralement odieux. Ces propos sont discriminatoires et infects. Je n'aurais probablement pas écrit ces lignes sur ce livre sans cela, et je tiens à faire part de mon opposition la plus formelle. C'est purement abject. Quelle honte ! Vade retro, Satanas !

Veneziano - Paris - 46 ans - 28 novembre 2005


Stéréotypes et amalgames.... 5 étoiles

C'est incroyable ce que certaines personnes peuvent me hérisser le poil... Non, je ne parle pas de Justine, vous aurez deviné de qui. D'ailleurs à lire le sieur Enzo, son prénom est quasi la preuve qu'elle est... Quoi, au fait? Qu'est-ce qu'il lui reproche? D'être la fille de son père? Que son père aime la lecture de Sade? Que Carla Bruni a fréquenté Arno Klarsfeld, le fils des célèbres chasseurs de nazis? Et alors? Ca, il ne doit pas aimer, les chasseurs de nazis, mais il n'a pas compris que Juliette n'y est pour rien, apparemment. Est-ce une tare d'être la fille de BHL, auquel je précise pour l'autre blaireau être complètement allergique? Donc si je comprends bien le sieur Enzo, elle est coupable de faire des courses dans des magasins de luxe, d'être la fille de son père, de boire un verre à la table voisine de la sienne, d'avoir été trompée par son ami, qui l'a quittée pour une femme qui avait auparavant un eliaison avec le fils d'un chasseur de nazis. Gasp, comme on dit dans les BD.
Si je comprends toujours bien le sieur Enzo, il faut la condamner pour ça, c'est intolérable.
J'en viens à me demander si la critique fielleuse de ce personnage n'est pas due à son envie? Elle est jolie, célèbre et a plein de types à ses pieds. C'est ça alors?
Pffftttt... Sous couvert de critiques éclair, certains s'enfoncent de plus en plus dans le minable.
Pour en revenir au bouquin, puisque c'est de ça qu'on cause sur ce site, j'en dirai exactement la même chose que ce que j'écrivais sur le livre à clefs de Besson que le sieur Enzo trouvait si génial parce qu'il était d'extrême droite: les règlements de compte littéraires sous forme de livres à clefs, je déteste.

Le rat des champs - - 73 ans - 28 novembre 2005


Sincère 8 étoiles

Il y a deux camps antagonistes qui se sont déjà longuement exprimés quant à ce roman : ceux qui adhèrent, qui reconnaissent une vraie qualité littéraire à la plume de Justine Levy, et ceux qui crient au ras-le-bol des confessions acides et haineuses des fils et filles de. Me voici dans le premier camp !
En lisant Rien de grave, je n'ai jamais été gênée de pouvoir reconnaître les personnages publics qui y sont affublés d'un faux nom, j'ai complètement mis de côté ce côté people et ragots. Ce qui m'a beaucoup touchée, c'est la sincérité de Louise qui raconte ses failles, ses manquements, qui analyse ses comportements, qui s'exprime en toute candeur. Elle a ce côté con-con de la fille pourrie-gâtée qui subit pas mal de choses sans se rendre compte de ce qui se passe vraiment. Et puis un jour elle grandit, elle se rend un peu plus compte, et au lieu de se morfondre à nouveau et de se complaire dans l'examen de ses erreurs, elle raconte, ça peut servir à d'autres, de savoir comme c'est facile de se laisser aller. Un peu de fiel au passage, mais encore, vraiment parce que c'est plutôt sain comme réaction que les regrets éternels.
La vie n'est facile pour personne, même quand on est jeune, jolie, riche et plutôt intelligente.
C'est rassurant, au fond, non ?

Cuné - - 56 ans - 28 novembre 2005


Fille à papa 5 étoiles

C’est la nouvelle coqueluche des médiats. Portant comme un fanion le nom paternel, la presse n’a plus que son prénom à la plume. La photo de l’héritière est dans tous les journaux, les news magazines… Je parle évidemment de Justine-Juliette Lévy (avouez que vous aviez pensé à quelqu’un d’autre…) On ne parle plus que d’elle pour son dernier livre qui, nous l’espérons, sera vraiment le dernier… JJL est la nouvelle romancière à la mode. C’est évidemment un hasard protocolaire si cette dernière est la fille de Bernard-Henri. Mais bon, un point quand même pour cette demoiselle au patronyme si sadique (Justine et Juliette sont les deux sœurs de l’œuvre du Marquis de Sade, ce qui en dit long sur la santé mentale du papa…) : c’est une vraie romancière, pas une fausse philosophe. C’est toujours ça de pris… Le Journal du Dimanche du 15 février 2004 lui consacre un quart de page. On y apprend qu’en 1995, elle a épousé le « philosophe » Raphaël Enthoven dont elle divorcera en 2001, son beau aligneur de lieux communs ayant pris la tangente avec Carla Bruni, l’ancienne copine d’Arno Klarsfeld… Quel milieu !!! Et ce sont ces gens-là qui prétendent nous fixer les règles morales… Marianne du 21 février 2004 la met dans les trois livres à l’honneur avec ceux de Françoise Rudetzki et Axel Kahn (ça reste dans la famille…) et Patrick Besson, rentré dans le rang, nous la loue (mais à un prix raisonnable, comme Yahvé) sur deux colonnes. Une anecdote personnelle permet de bien cerner mademoiselle JJL. Un jour où j’étais dans un café parisien très prisé de la nomenklatura, le hasard m’avait fait asseoir auprès d’elle. Je ne la connaissais ni des lèvres, ni des dents, aussi je n’avais pas fait attention à elle. Elle revenait d’une épuisante séance de shoping dans les fripiers de luxe du quartier germanopratin, achetant avec l’argent de papy des nippes dont la moindre pièce valait au moins un RMI et jacassait avec une dindonnette bobo. Et notre JJL de dire : « Tu te rends compte, il paraît qu’il y a des Bac + 5 qui ne gagnent même pas le SMIC ». Une semaine plus tard, j’ouvre le supplément féminin d’un quotidien dit de droite et je tombe nez à nez avec la photo pleine page de ma voisine de table. Gosh ! Justine-Juliette Lévy qui nous présentait ses puissantes réflexions philosophiques dont j’avais eu la primeur le samedi d’avant. Cette fois, elle dissertait sur les remarques pleines de pertinence qu’elle avait entendu en allant manger des glaces chez Bertillon… Au fait, demande le lecteur impatient, il s’appelle comment le bouquin de JJL ? Il s’appelle Rien de grave, paru chez Stock (où le livre mériterait de rester…)… Je supplie le lecteur de ne pas confondre. Il y a un excellent livre appelé Rien de grave, un recueil de nouvelles publié chez Clovis et écrit par Gabrielle Cluzel. Ce livre, au titre similaire, est excellent et nettement meilleur que celui de JJL…

Mais bon, n'accablons pas JJL, elle a déjà son père a supporter...

Enzo - - 54 ans - 28 novembre 2005


5 étoiles



Justine est la fille de BHL. C'est d'ailleurs le seul personnage à garder son identité dans le roman mais les autres sont connues.
Contexte : Carla Bruni a piqué le mari de Justine, Rafaël (celui de la chanson)
Justine a ressenti le besoin de coucher son malheur dans un livre pour essayer de cicatriser.
On y apprend quand même qu'elle a dû être vachement difficile à vivre car complètement accroc aux médicaments, béquilles utilisées pour essayer d'être à la hauteur. Elle a été super gâtée par papa, toujours là pour colmater les fuites et faisant peut être de sa fille plus une passoire qu'une forteresse. Elle semble s'en être d'ailleurs sortie le jour où papa a refusé de l'aider une fois de plus.
Elle a tout mis dans cet homme (Rafaël), elle n'existait plus vraiment en dehors de lui et puis elle l'a perdu donc elle n'était plus. Il a fallu des années pour se reconstruire.
Je ne sais pas si c'est réussi.
Elle est en tout cas pathétique et je ne peux que plaindre cette petite fille riche qui n'existe pas toute seule.

Il y a par contre de bons passages relativement à la culpabilité qu'elle a vis-à-vis de sa maman. Elle y est très sincère même si cela choque. Elle est très sincère tout au long du livre, sorte de journal intime qu'elle partage sans complexe. J'espère que cela fut thérapeutique.

Trefoil - Mons - 55 ans - 28 novembre 2005


Rien de bon 1 étoiles

Encore un autre roman où on nous entraîne dans le tumulte de la dépression. La pauvre Louise s’est fait larguer, sa mère a le cancer et sa grand-mère est décédée. Peut-on faire plus gros et moins original?

En bref, un long monologue égoïste. La narratrice nous raconte ses états d’âme. Elle s’apitoie sur elle-même, embouteille sa rage, elle se déteste (moi aussi) Pour ajouter à ce gâchis dont le but implicite est de nous faire pleurer sur son sort, la qualité de l’écriture est déplorable. Un style primaire, des phrases saccadées et répétitives, presque enfantines.

Inutile et insipide.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 54 ans - 15 août 2005


Sans saveur 5 étoiles

J'ai lu ce livre sans savoir qui était Justine Lévy, et sans connaître l'histoire apparement célèbre qui l'a inspirée. J'en découve quelques bribes en lisant les autres critiques.
C'est donc sans a prori que j'ai partagé ces quelques pages avec Louise, et donc sans déception que je les termine.
Tout d'abord, le style. Que dire d'un style aussi brouillon et confus ? Peut-être se veut-il naturel, comme tout droit sorti des pensées embrouillées de la narratrice ? Cet effet est relativement bien obtenu, mais est-ce une raison pour oublier les règles de base de la ponctuation ?
On ressent tout le désespoir et le malheur de Louise (il en faudrait moins) mais au fur et à mesure que l'histoire se déroule sous forme de flash-backs, on a envie d'une Louise qui se prenne en charge et qui y mette un peu du sien, qui soit moins égoïste. Si le personnage est extrêmement bien développé, sa personnalité agace. Je n'ai pas réussi à m'y attacher et l'oublierai probablement vite...

Lynn78 - - 45 ans - 12 février 2005


Regrets 3 étoiles

Je suis souvent "bon lecteur" c'est-à-dire qu'il est rare qu'un livre me déplaise réellement à partir du moment où il a été choisi ; c'est pourtant le cas ici. La manière d'écrire m'a déplu et j'ai vraiment trouvé ces pages ennuyeuses...

Paikanne - - 58 ans - 1 juillet 2004


plein de sensibilité et de lucidité 8 étoiles

Je viens de le lire et j'ai beaucoup aimé. Justine dit les choses simplement et surtout, n'oublie rien. Quelle souffrance déjà emmagasinée à 29 ans !.. Moi qui ai tendance à me plaindre de mon sort, je vois qu'il y a pire. Elle a l'air de s'en sortir ?.. Je n'en suis pas si sûre.. J'espère que oui, elle le mérite ! Bravo Louise, bravo Justine.

Isabel - - 64 ans - 7 juin 2004


Touchant 7 étoiles

Justine ou plutôt Louise puisque c’est le nom qu’elle donne à son personnage principal raconte sa vie, ses relations avec son père, avec son mari, parti avec une autre, ses combats, sans angoisses..
Certains ont critiqué le livre en disant que ce n’était que VOICI romancé.. On ne peut pas nier le côté people vu la notoriété des personnages mais au delà de ça, je trouve l’auteur touchante. Elle décrit les relations avec son père, son inquiétude, cette façon d’être là sans empiéter dans sa vie avec beaucoup de tendresse.
De même, elle décrit assez bien ses interrogations, son manque de passion pour une relation qui ne la satisfait que pour son côté protecteur..
Touchant, c’est le mot qui me vient le premier à l’esprit en pensant à ce livre et j’avoue avoir été agréablement surprise par sa lecture.

SOFIBI - - 52 ans - 11 mai 2004


Un peu déçue... 6 étoiles

Oui, j'ai été déçue en lisant ce livre de Justine Lévy. C'est dommage, on en dit tellement du bien. Moi j'ai trouvé que ce roman sonnait un peu impudique et confus. Impudique, parce que j'ai découvert que son histoire était à consonnance autobiographique et que les personnages étaient des pipoles dont je ne soupçonnais pas cette autre face... Bref ça m'a embrouillée.
Pourtant, Rien de Grave n'est pas seulement l'histoire de la rupture entre Louise et Adrien. La narratrice parle aussi de la mort de sa grand-mère, de la maladie de sa mère, de sa dépendance aux amphétamines... Tous ces bouts mis côte à côte vont permettre à la jeune femme de sortir de sa coquille de petite fille, de grandir et de se dire en dernière ligne: finalement, rien de grave. Non, et heureusement. Car on traverse son histoire en se sentant, par moments, mal à l'aise. Pourquoi s'abîme-t-elle autant? pourquoi tant de mal à cicatriser, tant de douleur rentrée et désormais difficile à expurger?.. Elle-même, Louise, s'en veut d'être devenue aussi sèche de coeur. A elle de nous expliquer pourquoi elle en est arrivée là. C'est sûr qu'on la comprend, qu'on a envie de la secouer et de dire que cet ex-homme de sa vie était "un poseur", comme le disait sa grand-mère. Preuve que Louise est guérie: elle dresse un portrait de lui sans complaisance, elle a les yeux ouverts sur ses défauts, sur ce qui fut, ne sera plus et ne pourra plus.
Ce qui est légèrement dérangeant, c'est ce côté "pipole" du roman. Personnellement, j'ignorais que tous ces personnages n'étaient pas que fictifs. La presse s'est chargée de déballer leur véritable identité, moi j'ai découvert ce "pot-aux-roses" telle une extraterrestre qui débarquait de Mars. Du coup, j'avais un peu la moue quand elle parlait de Terminator, cette femme qui est à l'origine de la rupture de son couple. Moi, j'aimais bien cette fille... Mais bon, on s'égare.
Louise, en fin de roman, se rend compte que Paula-Terminator n'est pas totalement responsable de l'échec de son couple; d'elle-même elle s'aperçoit qu'elle formait avec Adrien un couple d'enfants, un amour puéril et presque capricieux. En grandissant, un jour ou l'autre, tous deux auraient réalisé leur débacle...
Bref, Rien de Grave m'a un peu déçue. Je n'ai pas trop aimé le style d'écriture de Justine Lévy. Parfois je trouvais que c'était un peu long. Par contre, ce livre parle très justement de la rupture, de la solitude et du désarroi.

Clarabel - - 47 ans - 8 mars 2004


Sublime de détresse 10 étoiles

Jusine Levy retranscrit à merveille la solitude, la peur, la fragilité que procure l'amour et la rupture.
A travers son style, on percoit une enfant qui peine à devenir adulte, qui ne peut pas assumer les responsabilité de la vie, qui se cherche.
C'est un témoignage très touchant, très bien écrit et qui touchera ceux dont la sensibilité est restée intacte.

Les dernières lignes du livre sont troublantes de vérité.
Magnifique livre.

Bedivere - Paris - 47 ans - 4 mars 2004