Une perle bleue : La Terre, l'espace et le changement climatique
de Jacques Arnould

critiqué par Colen8, le 26 février 2016
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Des enseignements à tirer depuis le balcon de l’espace
Perle bleue, c’est ainsi qu’elle apparait vue de la sonde Voyager 1 en 1990 à 6,4 milliards de km de distance. Cette image de la Terre perdue dans l’immensité froide du cosmos invite à l’humilité, à renoncer à cet anthropocentrisme qui a poussé Sapiens à vouloir la dominer ainsi que tout le monde du vivant. Elle invite à remettre en question le modèle de développement qui en quelques milliers d’années seulement a permis de réaliser des exploits si extraordinaires, hélas au détriment des ressources naturelles et de l’environnement. Les astronautes eux aussi se disent transformés par la vision qu’ils ont rapportée de leurs expéditions spatiales. Les changements s’opérant en bas, les images retransmises par des milliers de satellites d’observations et de mesures depuis le bip-bip de Spoutnik en 1957 mettent en question la notion d’éternité perçue par les anciens.
Les Lumières armées de leurs certitudes d’un progrès social continu de l’humanité ont été mises à mal par les cataclysmes du siècle dernier. Le changement climatique à propos duquel les climato-sceptiques s’opposent aux experts du GIEC et leurs partisans n’est qu’un aspect de la transformation de notre planète. Il est temps de penser plus haut, plus loin. Les 60 ans de l’odyssée spatiale sont un exemple à suivre à bien des égards. Comme lors des grandes découvertes, comme avec l’essor de l’aviation, il a fallu courage, confiance, intelligence à des équipes de pionniers pour initier une exploration devenue une industrie qui maintenant profite à tout le monde. L’espace est considéré comme un patrimoine neutre commun à l’humanité. Régi par un droit international sous l’égide des Nations Unies, il peut nous servir de modèle pour répondre aux nouveaux défis à propos desquels se joue peut-être notre survie.